Vos réactions à ce sujet :

"Le site
SOS-planete a obtenu l'Award 2002 pour l'ensemble des points suivants : Charte graphique
d'une grande qualité, grande qualité du contenu présenté, rapidité d'ouverture,
convivialité, rédaction et articles bien faits. L' ensemble du site est bien
construit, original, agréable et mérite l'award 2002 de Web Net Visa Service."

*Nos autres awards
|
14/11/2003
Quatorze jours pour
synthétiser entièrement un virus mangeur de bactéries, identique à son
homologue naturel, tel est l'exploit ou plutôt, la terrifiante expérience
qu'auraient réussie Craig Venter et ses collègues. Leurs travaux sont
décrits dans les Proceedings of National Academy of Science, à
paraitre dans le courant de la semaine prochaine. Avancée scientifique ou
« coup de pub » ? Il faudra attendre des études complémentaires pour
choisir.
Craig Venter, généticien particulièrement médiatique et controversé, est
connu pour ses effets d'annonce. En effet, En juin 2000, il présentait en
fanfare la première ébauche du génome humain, en partenariat « forcé »
avec le consortium public, le HGP (Human Genome Project), qu'il espérait «
griller ». L'année dernière, il annonçait se lancer dans la quête de son
Graal : créer le génome minimal.
Pour « copier » synthétiquement le virus Phi-X174, l'équipe de Craig
Venter a adapté la technique de la PCR (Polymerase Chain Reaction), ou «
photocopieuse »à ADN. Les chercheurs ont ainsi créé par petits bouts l'ADN
du virus, qu'ils ont ensuite assemblé et inséré dans une bactérie
Escherichia coli. Le virus nouvellement synthétisé a ainsi pu se
reproduire.
Lors du financement du projet, en 2002, et de sa réévaluation, en 2003,
les recherches de Craig Venter avaient déjà soulevé de nombreux problèmes
éthiques et lancé la polémique. La réussite, la facilité, et la rapidité
de ses travaux, sont très inquiétantes. En effet, le bactériophage
synthétique aurait été fabriqué à partir de molécules et de produits
disponibles dans le commerce...
Le protocole utilisé par Craig Venter et ses collègues, s'il est confirmé,
ouvre la voie à de nouveaux types de manipulations génétiques plus
complexes. Dans cette surenchère de techniques, on pourrait, certes, voir
naître des organismes bénéfiques pour l'homme, comme de nouveaux vaccins,
mais aussi des germes particulièrement destructeurs.
Olivier Frégaville-Arcas
(14/11/2003)
|