![]() Mais si l'on voyage le long des routes ou que l'on suit le cours des principaux fleuves qui traversent la forêt, la destruction devient évidente. Des souches calcinées, des broussailles et un sol dénudé font l'effet de profondes cicatrices dans le paysage. Même là où des arbres et des arbustes ont commencé à recoloniser le terrain, la densité du feuillage est trompeuse. À la forêt secondaire fait défaut la riche variété d'essence de la forêt primaire qui s'étendait là naguère. Là où le terrain a été convertit en pâturage, ce qui est souvent le cas en Amérique latine, les chances de récupération diminuent chaque année au fur et à mesure que les animaux broutent le sol. Le brûlage annuel du terrain pour favoriser la pousse de l'herbe tue les plants qui permettraient le reboisement, ce procédé transforme le paysage en savane, où peu d'espèces peuvent survivre. C'est donc une pratique inutile pour obtenir des moissons, et, au bout d'un certain temps, elle l'est également pour faire pousser de quoi nourrir les troupeaux. Etant donné qu'on déboise une surface de la taille du Luxembourg chaque semaine dans les forêts équatoriales dans le monde (environ un terrain de foot chaque minute), les perspectives d'avenir de ces régions sont peu réjouissantes. |
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