 L'INRA de Jouy en Josas utilise depuis plusieurs
dizaines d'années le lapin comme modèle d'étude pour la reproduction et la lactation
ainsi que pour la préparation d'anticorps. Le développement de la biotechnologie y a
impliqué l'utilisation du lapin comme modèle pour la mise au point de techniques de
clonage des embryons et de la transgénèse. Le lapin transgénique est par ailleurs un
animal potentiellement producteur de protéines recombinantes à l'échelle industrielle.
Dans ce centre, le lapin transgénique est considéré comme un modèle original et
pertinent pour l'étude des maladies humaines (arthérosclérose, sida,
mucovicidose, maladie du muscle cardiaque, maladie à prion, xénogreffes etc...)
Le lapin y est également considéré comme une espèce d'intéret agronomique. Quatre
projets visant à améliorer l'élevage du lapin et mettant en oeuvre la transgénèse
sont actuellement en cours à Jouy en Josas. 
La Chine eldorado génétique
Les fruits, légumes et cochons chinois ont les
gènes perdus des nôtres.
Bientôt une solution anti-OGM ?
Ses abricots sont plus parfumés qu'en Occident, ses concombres plus fermes et
plus savoureux, ses porcs plus résistants.. Avec ses dizaines de variétés de
légumes dont l'Occident ne connaît plus qu'une sorte, la Chine et sa
fabuleuse richesse génétique aiguise l'appétit des chercheurs occidentaux,
qui s'affrontent pour ce nouvel eldorado.
«Face aux quelque 5.000 espèces végétales de l'Europe occidentale, la Chine
en compte 40.000, sur une surface équivalente», s'enthousiasme René Lesel,
spécialiste de la Chine à l'INRA (Institut national de la recherche
agronomique). Parmi ces espèces, beaucoup sont à l'origine de nos fruits et
légumes les plus courants.
Finie l'angoisse 
«Nos espèces
sont arrivées de Chine et se sont adaptées en Europe : elles ont
au passage perdu des gènes», explique le chercheur. Une tendance que les
Occidentaux ont accentuée avec des années de sélection végétale.
Exemple parmi tant d'autres, la Chine abrite des dizaines de variétés
d'abricots ou de kiwis (appelés initialement «groseilles de Chine»), dont la
base génétique est beaucoup plus large qu'en Europe. Les Occidentaux sont
convaincus de trouver parmi ces fruits des gènes de saveur, de parfum, de
taille, de couleur, mais aussi de résistance à certaines maladies.
«L'Occident a récemment pris conscience
d'avoir perdu la plus grande partie
des bases génétiques de ses espèces communes. La Chine possède le minerai, la
matière première initiale : alors que la biologie moléculaire s'ingénie, avec
la transgenèse, à +bricoler+ les gènes en empruntant à d'autres espèces pour
retrouver des caractéristiques perdues, nous pourrions avec les bases
chinoises disposer d'emblée d'apports nouveaux, qui pourraient se répandre en
trois ou quatre générations, sans l'angoisse liée aux OGM», souligne M. Lesel.
Ruée vers l'or 
Actuellement, l'INRA essaie de convaincre Pékin de choisir
l'échange plutôt que la logique commerciale. L'organisme français a ainsi réussi à
obtenir certaines souches génétiques. Le porc est le cas type d'une coopération
réussie : dans 5 à 10 ans, la moitié des truies françaises auront des gènes chinois.
La recherche de gènes a, ces dernières
années, pris l'allure d'une ruée vers l'or, explique de son côté Andrée Sontot, du
Bureau des Ressources génétiques (BRG), l'organisme officiel français qui suit le dossier. Trois intérêts sont en
présence : d'un côté des pays en développement, convaincus de posséder la richesse
génétique de la planète. De l'autre, des Etats, notamment européens, qui proposent en
échange leurs espèces aux gènes moins nombreux, mais aux qualités précieuses. Enfin,
les multinationales -notamment pharmaceutiques- qui peuvent mettre beaucoup d'argent sur
la table.
" L' Est Républicain " du 19/12/1999. (Article
envoyé par Catherine)
" OGM : La guerre du troisième
millénaire! " Nouvelles chimères
" Liste des 60 espèces modifiées
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