![]() |
Les techniques du Génie Génétique permettent de transférer les gènes d'une espèce à l'autre. Par exemple, un gène de luciole introduit dans le génome du tabac rendra ce dernier lumineux! Mis à part certains évènements exceptionnels (appelés "accidents" par les biologistes) cette opération, dite de transgénèse, est impossible dans la nature où la barrière des espèces empêche par exemple les chauve-souris de se reproduire avec Brigitte Bardot, préservant ainsi la diversité des formes de vie. |
Qu'est-ce qu'un OGM? La fabrication d'organismes génétiquement modifiés (OGM) a été rendue possible grâce aux progrès considérables des techniques de biologie moléculaire au cours du dernier quart de ce siècle. Le génie génétique permet en effet d'intervenir directement sur la molécule d'ADN (acide désoxyribonucléique), support de l'information héréditaire pour l'ensemble des êtres vivants. La |
capacité de
modifier et transférer du matériel génétique d'une espèce à une autre permet de
produire des organismes vivants avec une combinaison de caractères nouveaux qui n'aurait
pu naturellement exister. Les OGM peuvent être des plantes, des animaux ou des
micro-organismes. OGM : Le sigle, apparu à la fin des années 80 dans le langage réglementaire de la Commission européenne, désigne les "Organismes Génétiquement Modifiés". Il s'agit de plantes, d'animaux, |
de bactéries, de champignons et de virus dont le profil génétique a été transformé en laboratoire. Tous ces organismes ont pour trait commun d'avoir subit une opération de géniegénétique aboutissant à la greffe d'un ou de plusieurs gènes dans leur patrimoine héréditaire. Tous ont acquis de ce fait un ou plusieurs nouveaux caractères génétiques qu'ils exprimeront durant leur vie et qu'ils transmettront à leur descendance. Principe de la transgénèse (Dessin HD 48 secondes. Dossier pédagogique BEDE) |
Fait remarquable : ces caractères "greffés" peuvent provenir d'espèces très différentes de l'organisme "receveur". Le génie génétique autorise en effet ce que les lois naturelles de l'hybridation interdisent : l'échange de gènes par-delà la barrière d'espèces. Exemples d'organismes génétiquement modifiés déjà réalisés : des brebis fabriquant dans leur lait un facteur sanguin humain grâce à un gène d'homme; une bactérie produisant de l'insuline humaine (largement commercialisée); du maïs secrétant une toxine bactérienne tueuse d'insecte grâce à un gène bactérien (maïs de la firme Novartis)." 1983 : le tabac, première plante transgénique qui résiste à un
antibiotique. http://www.sciences-museo.tm.fr/biotechnologies/dossiers/ Disparition de la notion d'espèce : A la vitesse à laquelle évoluent ces sciences, qui jouent avec les mécanismes fondamentaux de la vie, il est à craindre que l'on obtienne dans un avenir proche des Frankenstein mi-animaux mi-végétaux. Le risque est donc de voir disparaitre la notion même d'espèce. On ne parlera plus de colza ou de maïs, mais d'organisme producteur de telle ou telle molécule. Extensions aux espèces voisines : On sait aujourd'hui que les plantes cultivées échangent, par croisements spontanés, leurs gènes avec les espèces sauvages apparentées, qui sont souvent de mauvaises herbes. On appelle cela le flux de gènes. En France, des études récentes menées à l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) ont montré que le gène de résistance à un herbicide implanté dans le colza pouvait se retrouver dans une mauvaise herbe apparentée, la ravenelle. Celle-ci devient alors fertile et insensible aux herbicides, une super mauvaise herbe. Ce flux de gène génère une "pollution génétique" qui, à l'inverse de la pollution chimique ou radioactive, est totalement irréversible. On ne pourra jamais rapporter au laboratoire un gène qui se serait échappé de la plante génétiquement modifiée. Pourquoi vouloir produire des OGM en agriculture? La biologie moléculaire a permis une percée fondamentale dans la connaissance du fonctionnement du vivant. L'application des techniques du génie génétique en thérapie humaine contre de graves affections (cancer, sida) est un domaine que le public semble mieux accepter... Dans le domaine agricole, le génie génétique offre une nouvelle panoplie d'outils au sélectionneur, permettant d'agir sur des caractères identifiés et d'élargir les nonvelles combinaisons génétiques entre les espèces, tout en augmentant la rapidité de production des variants génétiques. Il n'y a aucune limite à l'imagination des applications de la transgénèse en mélangeant les meilleures caractéristiques des plantes, des animaux et des bactéries. Cependant la mise au point de chimères viables biologiquement et commercialement est plus restreinte... L'intérêt de produire des OGM c'est aussi, et surtout, pour le complexe génético-industriel le moyen de gagner des marchés, en contrôlant, par les droits des brevets sur les variétés transgéniques, l'ensemble de la filière agro-alimentaire. Science récente au développement soudain
Malgré la diversité des projets d'application de la transgénèse en agriculture, celle-ci se concentre sur quelques cultures en étroite relation avec les besoins de l'agriculture industrielle. Au total, en 1997, le soja, le maïs, le coton et le colza transgéniques ont représenté 86 % des surfaces cultivées, dont 75 % en Amérique du Nord. Les seuls tabacs transgéniques commercialisés viennent de Chine pour laquelle les données statistiques sont imprécises. La transgénèse commerciale concerne un petit nombre de caractères cibles La tolérance aux herbicides et la résistance aux insectes constituent les caractères cibles de 85% de plantes transgéniques cultivées en 1997 et 99% en 1998. Le soja tolérant à l'herbicide est la première culture concernée, suivie par le maïs résistant aux insectes. Les autres caractères cibles sont la résistance - aux virus (tomate, tabac, courgette), ou la richesse en acide laurique pour améliorer la qualité de l'huile de colza. Le génie génétique : une technologie puissante complètement maîtrisée? La précision des techniques moléculaires ne doit pas être surestimée : les morceaux d'ADN transférés ne contiennent pas seulement le gène cible, appelé aussi gène d'ïntérêt, mais aussi de l'ADN non caractérisé (ADN "poubelle'), ainsi que des gènes marqueurs, des promoteurs... Le lieu d'intégration du transgène dans le génome hôte est aléatoire et la stabilité dans un processus d'évolution à moyen terme reste inconnue. Les nouvelles modifications génétiques peuvent être dangereuses en particulier lorsqu'elles utilisent de l'ADN virale comme vecteur pour le transfert de matériel génétique *. Les transferts artificiels de gènes permettent de multiplier la transgression des barrières entre les espèces, avec des objectifs précis. Les implications sur l'évolution de la diversité biologique et les équilibres entre espèces (dont l'espèce humaine) restent complètement imprévisibles. Les droits de propriété intellectuelle sur les OGM. Le contrôle possible du vivant par un oligopole industriel ? Un enjeu d'importance concerne le contrôle du vivant à travers les brevets. Le fait d'avoir été transformés artificiellement par des procédés techniques confère aux OGM un statut juridique particulier pour des êtres vivants : ils sont susceptibles d'être brevetés comme des objets industriels. Même si le système de brevet sur les plantes et les animaux est profondément remis en cause par de nombreux acteurs, plusieurs pays industriels l'ont déjà inscrit dans leurs législations . Il est à craindre que des droits exclusifs sur une espèce soient bientôt attribués à quelques multinationales développant un pôle "Science de la Vie ". Le système de brevets larges a fortement influencé depuis 1996 la concentration des principales firmes d'agrobiotechnologie. Peu à peu s'érige un oligopole de grands groupes de multinationales : le complexe génético-industriel. En 1999, elles sont une poignée à contrôler la totalité du marché des semences génétiquement modifiées. La diversification de leurs activités tend à accentuer l'intégration des filières et à accroitre leur contrôle sur toute la chaîne alimentaire depuis les semences jusqu'au produit fini, posant le problème de la sécurité alimentaire au niveau mondial. Sources : Dossier très complet de Libération du 21 septembre 1999, ainsi que dossier pédagogique "Les OGM remis en question", Ed. BEDE, 47, place du Millénaire, 34000-Montpellier. bede(at)globenet.org - http://www.globenet.org/bede |
Aucune étude n'a été faite pour évaluer les conséquences à long terme sur l'ensemble de la biosphère de la dissémination des OGM sur des millions d'hectares. Pourtant, bien que les plantes transgéniques ne soient cultivées à grande échelle que depuis 5 années, les premiers problèmes de pollution génétique commencent à se manifester: mauvaises herbes tolérantes aux herbicides liées aux cultures de colza transgénique au Canada, apparition d'insectes ravageurs résistants aux toxines des plantes insecticides... Arnaud Apoteker Résistance des plantes transgéniques aux facteurs environnementaux La résistance de ces plantes aux facteurs environnementaux possède un grand potentiel économique en agriculture. Nous incluons dans les facteurs environnementaux la résistance aux métaux lourds, au froid, au sel et à la sécheresse, brefs tous facteurs pouvant nuire à la croissance des plantes ou l'inhiber.Les plantes ayant acquis de tels gènes de résistance peuvent alors être cultivées dans des milieux où leur croissance était jusqu'alors impossible et le rendement sera supérieure dans les milieux où elles étaient déjà cultivées. Les plantes transgéniques peuvent aller coloniser de nouvelles zones ou supplanter des espèces concurrentes dans les zones locales. En plus de nuire aux espèces indigènes, ces plants peuvent même nuire à la croissance d'autres espèces agricoles. Sans l'établissement de mesures de contrôle adéquates, nous pourrions ainsi avoir affaire avec une nouvelle plante nuisible beaucoup plus forte. Les risques sanitaires potentiels à long terme de l'introduction des OGM dans l'alimentation humaine ou animale sont également inconnus. La création ou l'aggravation d'allergies est un des risques les plus évidents de l'alimentation transgénique. Car les nouvelles protéines d'origine virale, bactérienne, végétale et animale que le génie génétique introduit dans notre alimentation n'ont souvent jamais fait partie de l'alimentation humaine et leur potentiel allergène est inconnu. De plus, les effets inattendus ne pourront, par définition, être recherchés que lorsqu'ils se seront manifestés. Aucune des plantes transgéniques commercialisées aujourd'hui n'a fait l'objet d'étude des effets à long terme sur la santé humaine. Les OGM étant mélangés aux cultures conventionnelles et introduits dans la majeure partie desproduits alimentaires transformés, dans la plupart des cas sans étiquetage spécifique, c'est l'ensemble de la population qui sert bien involontairement de cobaye pour l'industrie agro-alimentaire. Arnaud Apoteker. ("terre citoyenne", journal mondial N°4, avril 2000 : Programme Agricultures Paysannes, Sociétés et Mondialisation. Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme (FPH), 38, Rue Saint Sabin, 75011-PARIS. France. Tel 01 43 14 75 75. Fax : 01 43 14 75 95. Terrecit(at)globenet.org) Modification des pratiques agricoles L'agriculteur devra tout d'abord veiller à la traçabilité des OGM. Pour lui, le problème n'est pas dans l'isolement des récoltes transgéniques ; car ils sont déjà habituer à séparer leurs variétés de blés ou d'orges pour la commercialisation, mais plutôt dans la capacité à garantir aux acheteurs qu'un produit ne sera pas transgénique. Pour des espèces telles que colza, maïs ou tournesol dont on récolte un grain issu d'une fécondation au moins partiellement allogame, il sera difficile de garantir qu'une parcelle voisine ou des repousses transgéniques situées dans le champs ou en bordure n'ont pas contribué à la fécondation. Pour éviter la dissémination il est donc tout d'abord utile de maîtriser les repousses. Les repousses, issues de graines tombées au sol avant ou lors de la récolte peuvent polluer de leur pollen les parcelles voisines ou affecter la qualité de la récolte dans la même parcelle. Ceci pourrait être un frein à la simplification du travail du sol car dans ces cas là le déchaumage (retourner la terre) sera indispensable pour favoriser la germination des graines laissées à la moisson. Il sera même parfois préférable d'effectuer plusieurs déchaumages pour faire germer la quasi-totalité des graines transgéniques avant de labourer. (Une autre solution serait d'améliorer le fonctionnement des machines de récoltes.) Aussi pour empêcher la propagation de pollen vers les parcelles voisines, les agriculteurs, employés communaux ou services des ponts et chaussées devront procéder à une fauche précoce des bordures visant spécifiquement le colza. Cela représente encore un travail supplémentaire. L'agencement des espèces et variétés dans l'espace devra aussi être étudié afin :
|
Source : http://ww2.creaweb.fr/bv/ogm/risques.html
En savoir plus sur les OGM : http://www.terre-net.fr/dossiers/ogm/doss_ogm_0.Asp
Le saviez-vous : 92% des médicaments vont
à seulement 8% des malades de la planète. Les firmes pharmaceutiques ont donc fait la
preuve qu'elles ne sont pas coupables de crime contre l'humanité, qu'elles travaillent
pour la santé du monde entier et pas seulement pour celle des nantis... Faites circuler!
Ameutez le quartier! Certaines modifications génétiques sont irréversibles. Pour le
choix entre un monde avec ou sans OGM, c'est maintenant ou
Autres
définitions - Qu'est-ce qu'un gène? - Précis de génétique - Principe de la
transgénèse (Dessin HD 48 secondes. Dossier pédagogique BEDE) - Bio-résistants - Droit des peuples à garder
leurs cultures! - OGM : La guerre du troisième
millénaire! -
|
Vous avez aimé cette page. Partagez-la |
Tweeter | ![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|