Reflets sous la plume d'un perroquet qui réfléchit et n'a "pas besoin d'oculiste pour voir la merde du monde"...
Lundi 28 août 2023 - Site, traduit en 103 langues, qui n'a pas la langue dans sa poche
Aujourd'hui, je vais vous raconter mon histoire. Je suis un perroquet, confiné dans une cage, au sommet d'un gratte-ciel de verre et d'acier.
Dès le début, ces maudits barreaux m'ont privé de la liberté de voler. Coincé ici, je regarde mes ailes se faner, incapable de sentir le vent effleurer mes plumes ou de ressentir l'excitation de la nature.
Mais, à nous autres volatiles, personne ne nous a jamais demandé notre avis !
A l'intérieur de l'appartement, une famille humaine vit dans sa bulle. les membres se croisent les uns les autres, me regardent de temps en temps avec douceur et me donnent quelques miettes d'attention.
Ils bavardent sans fin, partagent parfois leurs états d'âme, leurs rires, leurs larmes et la météo. Moi, je suis là, observateur silencieux, mêlant mes pensées aux leurs, sans vraiment savoir s'ils me comprennent.
Je les observe sans cesse, du coin de la cuisine où les bonnes odeurs chatouillent mes narines, jusqu'au salon où ils font leurs comptes. Et leurs petites histoires qui se racontent toutes seules !
Parfois, j'ai envie de crier, de leur rappeler mon incarcération et mon incarnation. Mais bon, à quoi bon ? Ils ne comprendraient pas.
Les heures passent, passent, passent. Ma prison est mon unique refuge. Je dois m'adapter à cette vie monotone, aux bruits suffocants de la ville... Les reflets du soleil sur les barres d'immeubles entrent par moments, me rappelant qu'il existe un monde extérieur, auquel je n'ai plus accès.
Bien entendu, souvent la frustration m'envahit avec violence. Quand la pluie cogne contre les fenêtres, un sentiment de tristesse règne en moi. Je rêve de voler, de sentir chaque goutte d'eau sur mon plumage, de retrouver ma liberté perdue. Mais je suis coincé ici, à me demander si la vie sera toujours ainsi.
Je suis le perroquet révolté, embocalisé contre son gré. Je rêve de m'évader et de survoler ces tours de verre où se façonnent apparemment des vies qui me sont incompréhensibles.
J'aimerais pouvoir dire à tous de lever les yeux au plafond et de voir ce symbole de notre captivité partagée. Peut-être réaliseraient-ils à quel point la situation est absurde ?
Chers humains, ne vous laissez pas enchaîner par les contraintes et les routines de la vie quotidienne. Regardez autour de vous, questionnez-vous sur le ridicule de ce monde.
Prenez conscience de ces murs invisibles qui vous mâchent à tout moment. Gardez la révolte au fond du cœur !!! Si vous l'anéantissez, c'est que vous êtes peut-être déjà morts...
Au fond, le fond se situe probablement dans les cimes ;o)