PARIS, 25 mai 2000 (Agence Française de Presse) - Après la
Suède, la France a décidé jeudi de détruire les plants de colza contenant des
organismes génétiquement modifiés (OGM), comme le demandaient des associations de
consommateurs et des écologistes.
Après un examen attentif des conditions
dans lesquelles ces faits se sont produits et des moyens d'y remédier dans l'immédiat,
le gouvernement a décidé d'enjoindre aux organismes responsables de faire procéder à
la destruction de ces plants de colza", a indiqué le gouvernement français dans un
communiqué.
Avant même la décision gouvernementale,
la coopérative céréalière EMC2, qui avait commercialisé des semences de colza
transgéniques dans l'est de la France, avait annoncé mercredi la destruction d'une
parcelle de semis de printemps.
La société Advanta Seeds, filiale
semences du groupe néerlandais Advanta, avait annoncé le 18 mai à Londres que des
graines de colza transgéniques mélangées à hauteur de 1% environ avec des semences
conventionnelles avaient été semées par erreur enFrance, Grande-Bretagne, Suède
et Allemagne. En France, 600 hectares de colza "précisément déterminés" sont
concernés.
"Une enquête est menée pour établir
les responsabilités et prévenir la réitération de telles anomalies", précise le
gouvernement français.
La semaine dernière, la ministre de
l'Environnement Dominique Voynet s'était clairement prononcée en faveur de la
destruction des parcelles incriminées. En revanche, le ministre de l'Agriculture Jean
Glavany avait estimé qu'il s'agissait d'une "tempête dans un verre d'eau".
Les Verts, parti de Dominique Voynet, et
l'organisation écologiste Greenpeace avaient également demandé la destruction des
plants de colza contenant des OGM semés en France.
"Cette affaire inquiétante démontre
les risques que la prolifération des OGM fait courir à tous les pays, même les plus
réticents", avaient estimé Les Verts, ajoutant: "nous sommes au coeur même de
la définition du principe de précaution. C'est la ministre de l'Environnement qui a
raison, et le ministre de l'Agriculture qui a tort".
Pour sa part, l'organisation écologique
Greenpeace avait jugé que "le gouvernement doit assumer cette décision politique
(de détruire les parcelles, NDLR) pour attester de sa volonté de vigilance et sa
détermination à respecter le principe de précaution".
La Confédération de la consommation, du
logement et du cadre de vie (CLCV) avait aussi demandé la destruction des parcelles,
ainsi que des poursuites judiciaires contre le semencier.
La CLCV avait souligné "qu'une
pollution de l'ordre de 1% d'une variété commerciale semble, aux dires des semenciers
eux-mêmes, forte par rapport aux normes commerciales en cours".
La CLCV avait également demandé la
destruction des champs alentours qui risquent, selon elle, d'être contaminés par le
pollen transgénique.
Mercredi, la Suède avait annoncé qu'elle
allait procéder à la destruction des cultures à partir de semences transgéniques,
d'ici au 7 juillet.
Le gouvernement britannique avait pour sa
part fait savoir le 18 mai qu'il n'y avait aucune base légale pour ordonner la
destruction des champs en Grande-Bretagne.
De son côté, le ministère allemand de
l'Agriculture avait déclaré le 18 mai que, étant donné leur taux
d'"impureté" (0,03%) très bas, il n'était pas nécessaire que les plantations
de colza soient arrachées en Allemagne.
Liste des communes
contaminées
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Contamination
de quatre pays européens par des colzas canadiens transgéniques
LONDRES, 18
mai 2000 (Agence Française de Presse) - Des graines de colza génétiquement modifiées ont été plantées
et récoltées à l'insu de tous en Grande-Bretagne, France, Suède et Allemagne à la
suite d'une erreur du distributeur, sans danger, assurent les gouvernements concernés
tout en évoquant les insuffisances de la règlementation internationale.
Londres, premier à révéler l'affaire
mercredi soir, a écarté tout risque pour la santé publique ou pour l'environnement.
Jeudi, le gouvernement a reconnu avoir été au courant dès le 17 avril, mais avoir tenu
à s'assurer d'abord de l'innocuité de l'erreur avant de la rendre publique.
La proportion de graines génétiquement
modifiées dans les lots incriminés était de "moins de 1%", selon leur
distributeur, la société britannique Advanta Seeds, qui a affirmé que "tous les
gouvernements" concernés avaient convenu de l'absence de danger.
Le ministre britannique de l'Agriculture
Nick Brown a expliqué au Parlement que les scientifiques ne jugeaient pas nécessaire de
détruire les récoltes suspectes.
La Suède a envisagé leur destruction et
affirmé prendre l'affaire "avec le plus grand sérieux" parce que "nous
devons pouvoir dire que les produits vendus avec le label +sans OGM+ (organismes
génétiquement modifiés) le sont vraiment", selon Ingbritt Irhammad, chef de la
direction de l'Agriculture.
Les graines déjà utilisées ont servi à
la production de farines animales et d'huile de colza, a-t-elle précisé.
L'Allemagne a ouvert une enquête tandis
que la France n'avait pas réagi en fin de journée.
Le ministère allemand de l'Agriculture a
levé en fin de journée l'"alerte" déclenchée plus tôt après avoir établi
que les semailles concernées étaient "très faiblement" polluées. Une
porte-parole du ministère a précisé que le colza était surtout utilisé en Allemagne
pour la fabrication de diesel biologique et pratiquement pas pour l'alimentation.
Advanta Seeds, filiale du groupe
néerlandais Advanta contrôlé par le géant pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca et
la coopérative néerlandaise Cosun, a précisé avoir découvert l'erreur le 3 avril et
prévenu "immédiatement" les pays concernés.
M. Brown a expliqué que les graines,
produites au Canada en 1998 et vendues en 1999 et 2000, "étaient apparemment
entrées en contact avec une récolte génétiquement modifiée dans la région, ce qui a
résulté dans la présence d'une petite quantité d'OGM dans les graines
traditionnelles".
En Grande-Bretagne, elles ont été
plantées sur 9.000 hectares l'an dernier et 4.700 cette année, selon M. Brown. Selon
Advanta, elles ont été plantées sur 600 hectares en France, 400 en Allemagne et 500 en
Suède.
"Il s'agit en l'état actuel de nos
informations des seuls pays concernés" en dehors de la Grande-Bretagne, a précisé
à l'Agence Française de Presse un porte-parole d'Advanta.
Selon Advanta, les graines en cause
provenaient d'une récolte réalisée "dans le respect de la réglementation
prévoyant une distance d'au moins 800 mètres avec des plants génétiquement
modifiés".
La récolte de l'année suivante a été
effectuée dans d'autres régions du Canada, des Etats-Unis et de Nouvelle-Zélande, selon
Advanta qui n'avait pas effectué de tests n'y étant pas obligé. L'erreur avait été
révélée par un test à l'importation en Allemagne.
Advanta estime que l'affaire illustre
"la nécessité de régulations dans ce domaine" et fournit "un cas
d'école pour toutes les graines non génétiquement modifiées dans l'Union
européenne".
Un moratoire de facto existe dans l'Union
européenne depuis 1999 sur les récoltes commerciales d'OGM. Elles sont interdites en
Grande-Bretagne pendant encore deux ans le temps de faire des essais en champ, contestés
par les écologistes.
Londres mettra en place des contrôles sur
la teneur en OGM des graines importées dès le 1er juin.
Celera
: l'homme et la mouche
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COLLECTIF CITOYENS OGM DANGER
http://www.multimania.com/ogm Thierry RAFFIN
Animateur du Collectif OGM Danger
12 bis rue de la Boissière
22 290 LANVOLLON
à Monsieur le Ministre de l'Agriculture
OBJET / Demande d'information
Sur l'enquête relative à l'accident
De pollution génétique au colza
Transgénique en France.
Monsieur le Ministre,
Suite à l'affaire de pollution de 600 hectares par du colza
transgénique, le Collectif Citoyen OGM Danger, tient, au-delà de la vive protestation
qu'il exprime eu égard à ses alarmes antérieures quant à ce type de risque, à ce que
toute la lumière soit faite à ce sujet. Le dernier communiqué de presse connu du
Ministère de l'Agriculture, semblait revenir sur la première position du Ministre de
l'Agriculture, en proposant que la décision de destruction ou non des parcelles
contaminées par ce colza transgénique soit prise au regard de l'enquête qui doit être
diligentée. Pour notre part, il ne fait aucun doute que non seulement les parcelles
doivent être détruites (suite à une décision du gouvernement de juillet 98 la culture
du colza transgénique est illégale en France -cf rapport CGB 98- quelqu'en soit la dose
) mais que les zones de culture doivent faire l'objet d'une procédure précise de
biovigilance destinée à éviter les repousses de colza dans les années à venir à
partir des graines transgéniques enfouies qui donneront des hybrides transgéniques
susceptibles de disséminer leur pollen (Cf avis de Jean-Pierre Prunier, chercheur
microbiologiste à L'INRA à Paris, chargé de mission auprès de la direction
scientifique de l'organisme de recherche sur le dossier OGM dans l'article joint du
Télégramme - 20 mai 2000).
Nous souhaitons donc au nom du principe de précaution dont vous vous réclamez
régulièrement et au nom du principe de transparence (bien souvent bafoué et cette fois
ci encore) avoir connaissance de la procédure d'enquête que vous comptez mettre en place
ainsi que la communication des résultats de l'enquête et en particulier la localisation
des parcelles contaminées par du colza non autorisé à la culture en France. Nous
souhaitons qu'un organisme indépendant comme le CRII-gen puisse être associé à cette
enquête et participer à la définition du protocole de biovigilance à mettre en place.
Dans l'attente de votre réponse, nous vous prions monsieur le
Ministre de l'Agriculture d'agréer l'expression de nos salutations
distinguées.
Organisations signataires :
Pour le Collectif Citoyens OGM Danger; OGM Dangers Paris; Les Verts du Pays d'Arles;
Ecocitoyens du Pays d'Arles; Terre Sacrée; Frédéric Prat (Geyser); Michel Dussandier
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Le Colza contaminé sera
détruit,
qu'en sera-t-il du maïs?
Paris, le 25 mai 2000 - Greenpeace salue la
décision du gouvernement de détruire les parcelles contaminées par des semences de
colza transgénique commercialisées par la firme Advanta. L'organisation écologiste
souligne cependant que le gouvernement n'avait pas véritablement d'alternatives
: la culture du Colza transgénique est purement et simplement interdite en France.
Certains agriculteurs français, soucieux de la protection de l'environnement et des
attentes des consommateurs, avaient d'ailleurs pris les devants en décidant dès
hier, de détruire leurs parcelles de colza contaminées.
"Cet accident met en lumière l'incapacité
des agro- industriels à produire des semences 100% conventionnelles, c'est à dire
totalement exemptes d'OGM. Au delà du colza, le problème se pose aussi avec le
maïs. Environ 10% des semences sont importées en effet des Etats Unis."
commente Bruno Rebelle, directeur de Greenpeace France. Sachant que 50 % des
cultures de maïs aux Etats Unis sont génétiquement modifiées, il n'est pas faux
de penser que ces semences peuvent être contaminées."
Supposition transformée aujourd'hui en réalité
puisqu'un document publié cette semaine par l'Association européenne des
semenciers, évoque la forte probabilité de cette contamination des semences de maïs
conventionnel. Ainsi aujourd'hui 300.000 hectares de maïs pourraient être
contaminées en France. Le gouvernement français doit prendre ses responsabilités et
identifier rapidement les parcelles incriminées. Des analyses doivent être menées
rapidement pour vérifier la contamination de ces parcelles. continue Bruno
Rebelle.
Les autorités suédoises ont, comme en France, décidé de
détruire les cultures contaminées. En revanche, en Allemagne et en Grande Bretagne les
gouvernements ont déclaré qu'il n'y avait ni raison juridique ni risques pour
les consommateurs pour imposer la destruction des parcelles de colza contaminé par des
OGMs. En Allemagne, Greenpeace a engagé une action juridique à l'encontre des
autorités gouvernementale et de la firme Advanta. En Grande Bretagne, L'organisation
écologiste a engagé une procédure qui pourrait aboutir à une action en justice dans
les prochains jours.
Pour plus d'informations : Bruno Rebelle,
directeur de Greenpeace France, 01 53 43 85 81 ou 06 16 12 14 79, Véronique Papon,
réseau info-conso, 01 53 43 85 82, Laurence Mermet, service presse, 01 53 43 85 88,
Véronique PAPON Réseau Info-Conso Greenpeace France, 21 rue Godot de Mauroy 75009 Paris.
Tel : 01 53 43 85 85 Fax : 01 42 66 56 04.
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Frédéric
PRAT frederic.prat@geyser.asso.fr :
Merci à HLM pour son
message du 23 mai 2000, intitulé "des humains génétiquement
améliorés", et émanant du Loka Institute.
Ce message met en
évidence que de plus en plus de gens (dont des scientifiques) sont pour la
transgénèse germinale, c'est-à-dire le changement du génome humain
transmissible à la descendance... Avec la possibilité aujourd'hui de construire des gènes synthétiques, il est dit à un moment dans ce message que l'on pourrait envisager une
impossibilité de croisement à terme entre un humain porteur de ces
"améliorations" et un humain non porteur, et donc une différenciation
d'espèce : d'un côté, la race
"améliorée", de l'autre, la race humaine telle qu'elle est aujourd'hui mais
qui sera considérée par la race améliorée comme inférieure... Et sans aller ausi loin, il est aussi signalé que seuls les riches
pourront s'autoriser un choix d'enfants... Brrrr... Paranoïa ??? (Orwell était-il un
visionnaire ? A nous d'agir pour le démentir!)
Et les animaux
transgéniques?
Sommaire de
la page - Porte
Quelques passages en
français :
- En mars 1998, Gregoy
Stock, directeur du pogramme de médecine, Technologie, Société de l'UCLA
(Université de Californie) a organisé un symposium "engineering the human
germline" (génie génétique sur le cellules germinales humaines).
A cette occasion, Stock a
déclaré que la question n'était pas de savoir si oui ou non on allait le faire, mais
plutôt quand ! 1000 personnes assistaient à ce symposium.
- James
Watson, le découvreur de la structure en double hélice de l'ADN, a déclaré
"si l'on peut faire de meilleurs humains en ajoutant des gènes, pourquoi ne
devrions-nous pas le faire ?"
- Francis Fukuyama, de
l'Institut for Public Policy à l'Université Georges Mason, et auteur du livre la fin de
l'Histoire", a déclaré : "La biotechnologie sera capable d'accomplir ce que
les idéologies du passé n'ont pas réussi à faire : créer un nouveau type d'humain...
dans deux générations, nous aurons définitivement terminé avec l'Histoire humaine,
parce que nous aurons aboli les humains en tant que tel. Alors, une nouvelle histoire
post-humaine commencera."
-
Advanced Cell Technologies, compagnie de biotech, a annoncé l'année dernière
qu'elle avait réussi a transplanté le noyau d'une cellule humaine dans un oeuf enuclée
de vache. Aucune loi n'existe aux Etats Unis pour empêcher que cet oeuf ne soit
réimplanté dans un utérus de femme pour qu'il se développe. Le bébé aurait alors
contenu une petite mais significative portion de gènes de vaches."
Paranoïa dites-vous ? Fred
Frédéric Prat - GEYSER
Rue haute - 34270 Claret - France
Tél. +33 (0)4 67 02 82 09 - Fax +33 (0)4 67 02 81 59
New mél : frederic.prat@geyser.asso.fr
Et les animaux
transgéniques?
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----- Message d'origine
-----
De : Michel Dussandier "midier@wanadoo.fr"
À : "ogm@egroups.com"
Cc : Arnaud Apoteker "Arnaud.Apoteker@diala.greenpeace.org"
Envoyé : mardi 23 mai 2000 09:54
Objet : Re: [OGM] Advanta.
Salut .
S'il n'y a pas de legislation, comme le dit
le papier du Monde, on devrait pouvoir
utiliser les bons vieux principes du genre
"tout conducteur doit etre maitre de son vehicule".
Si vous provoquez un accident "sans le faire expres",
vous etes quand meme responsable. Il n'y a aucune
raison que quiconque passe a travers de ce genre
de principe, que ce soit dans le commerce ou dans
la circulation.
Ceci dit, le coup du 1% est malin. Je suis tombé dedans,
mais c'était pour en remarquer la roublardise. Selon
un texte (que j'envoie sur la liste anglaise) les suedois
estiment la pollution à 2,6 % (quelle précision!)
Amusante aussi, la nouvelle qui tombe des tests de colza transgenique en France. Ce genre
de hasard dans la quasi-simultaneite des annonces m'etonnera toujours! ;-(
New mél : frederic.prat@geyser.asso.fr
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Communiqué de la Confédération
Paysanne :
Bagnolet, le 18 mai 2000
Colza transgénique : On se
moque des citoyens!
Des graines de colza génétiquement
modifié ont été mélangées par erreur à des graines classiques, et semées sur 600 ha
en France, et dans d'autres pays européens.
La société Advanta seeds,
responsable de cette erreur, annonce aujourd'hui avoir averti les gouvernements concernés
le 3 avril.
Aucune mesure n'a été
prise pour protéger l'environnement, les agriculteurs et les consommateurs. Pourquoi le
gouvernement n'a-t-il pas immédiatement réagi et mis en ouvre le principe de précaution
?
Le pollen de colza se
disperse assez loin par le vent, les abeilles, friandes de colza, participent à la
dissémination du pollen. Des champs de colza classique peuvent être contaminés. D'autre
part, le colza se croisant très facilement avec des espèces sauvages proches (ravenelles
par exemple), des conséquences sur la flore sauvage sont aussi à craindre. Enfin, les
graines de colza étant très fines (de la taille d'une graine de moutarde), il y a
toujours des déperditions de graines à la récolte ou lors des transports en benne. Et ces graines peuvent rester enfouies dans le sol jusqu'à 15
ans avant de germer.
Si ce colza était du colza
d'hiver, il a dépassé le stade de la floraison et les graines sont en cours de
maturation. Les contaminations par le pollen de colza OGM ont donc déjà eu lieu. S'il
s'agit de colza de printemps, la floraison n'a pas encore eu lieu, et l'on peut encore
éviter la dispersion du pollen.
Comment parler de
principe de précaution ? Comment prétendre garantir la traçabilité mise à toutes les
sauces quand des pollens sont susceptibles de contaminer des centaines d'hectares ? Contre
qui vont se retourner les producteurs dont les semis sont contaminés ?
La Confédération Paysanne
exige du gouvernement qu'il recherche les hectares ensemencés et procède à la
destruction immédiate des plantes, avec indemnisation des producteurs à hauteur des
préjudices subis. Elle attend du ministère de l'Environnement qu'il ne valide pas la
décision du Parlement européen du mois d'Avril dernier, qui a refusé le principe de la
responsabilisation civile des firmes productrices de semences OGM.
On en mesure aujourd'hui les
conséquences !
Contacts : Patrice Vidieu , René Louail -
Bénédicte Hermelin : 01.43.62.04.04 Frédéric Prat - GEYSER Rue haute - 34270 Claret -
France Tél. +33(0)467028209 - Fax +33(0)467028159. New mél : frederic.prat@geyser.asso.fr
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20 mai 2000
(Télégramme). Le mélange accidentel de colza transgénique et de colza conventionnel
dans des cultures, dans quatre pays européens, dont la France, pose le problème des
risques entraînés par les plantes génétiquement modifiées. Pour y voir plus clair,
nous avons interrogé Jean-Pierre Prunier, chercheur microbiologiste à L'INRA à
Paris, chargé de mission auprès de la direction scientifique de l'organisme de
recherche sur le dossier OGM.
Les cultures de
plantes transgéniques sont-elles autorisées en France ?
Jean-Pierre Prunier
.- « Actuellement, seules sont autorisées, depuis le printemps 1998, les cultures
d'une douzaine de variétés hybrides de maïs génétiquement modifié, qui
résistent à l'insecte pyrale ou à des herbicides. Les agriculteurs ne s'y
risquent toutefois pas trop car la pression des consommateurs a limité leurs débouchés
commerciaux, et ils redoutent la destruction de leurs récoltes par les écologistes. Ils
ont divisé leurs surfaces d'emblavements par 10 ou 20 l'an passé ».
Pourquoi seul le
maïs OGM est-il autorisé en France ?
J.P.P .- « Parce que
les expérimentations menées depuis 5 à 6 ans par les scientifiques ont démontré
d'une part l'innocuité du maïs OGM dans l'alimentation humaine comme
animale, et d'autre part l'absence de croisement génétique avec d'autres
types de plantes. Il ne se croise qu'avec d'autres variétés de maïs, ce qui
nécessite que les parcelles cultivées de maïs OGM et sans OGM ne soient pas trop
proches. A partir d'une quarantaine de mètres de distance, la contamination ne
dépasse pas un pour mille, alors que Bruxelles a fixé à un pour cent le seuil à partir
duquel une plante doit être étiquetée OGM ».
Le risque existe pour
le colza ?
J.P.P .- «
Contrairement au maïs, le colza génétiquement modifié peut se croiser avec
d'autres plantes proches, par exemple avec le chou ou la ravenelle, mais la
fréquence de ces croisements reste faible. Le vrai problème réside dans le fait que les
graines de colza transgénique peuvent rester dans le sol pendant plusieurs années et
regermer lors des cultures suivantes. Il faut donc détruire les graines de colza restées
dans la terre ».
C'est la
solution qui doit être adoptée dans le cas présent de colza OGM mélangé
accidentellement avec du colza conventionnel ?
J.P.P.- « Vous
faites bien de dire « accidentellement », car la culture du colza transgénique est
interdite pour le moment en France (ce qui n'est pas le cas notamment aux
États-Unis), le moratoire de deux ans doit se terminer à la fin de cette année.
Toutefois, des autorisations sont parfois accordées dans les différents pays de la
Communauté européenne pour faire des essais sur des petites surfaces.
Dans le cas présent, il faut savoir que le risque n'est pas alimentaire, il réside
dans les conséquences sur le terrain de l'agronomie. Il faudra d'abord
identifier les parcelles et statuer sur leur sort. Les surfaces, comme les quantités de
semences OGM, semblent faibles, on parle de 600 hectares concernés sur le 1,2 million
d'hectares de colza conventionnel cultivés en France ».
Le ministère parle
de semences mâles stériles, existe-t-il cependant un risque de contamination ?
J.P.P. - « Il
n'existe aucun risque pour la récolte en cours puisque les semences mâles
stériles, qui ne contiennent que des organes femelles, ne peuvent polliniser les colzas
conventionnels et autres plantes dans les champs en question. Le risque réside, comme je
vous l'ai expliqué auparavant, dans la présence des graines OGM dans le sol qui
vont regermer dans les années à venir, pourront être pollinisées par le pollen des
plantes conventionnelles et engendrer des hybrides croisés. Il faut donc éviter la
regermination de ces graines ».
Recueilli par Yves
Drévillon. Le Télégramme du 20 mai 2000. 'Contribution Thierry RAFFIN.)
31 mai
2000 : Suite à l'accident d'Advanta Seeds, merci aux ministères d'appliquer la loi du 13
juillet 1992 et de détruire avant floraison toutes les parcelles expérimentales d'OGM,
sans exception. Chacun peut aider les forces de l'ordre à arracher ces mauvaises herbes.

Liste
des communes contaminées - Colza, maïs, soja : les OGM sont intenables! - Celera : l'homme et la mouche - Sommaire de la page