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La protection des bonobos passe par la
lutte contre la pauvreté
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(Sciences et Avenir 12/09/05)
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Le projet des Nations Unies pour la survie des grands singes (GRASP) est
parvenu à faire reconnaître à un niveau international et gouvernemental
l'importance de la sauvegarde des chimpanzés, bonobos, gorilles et
Orans-outans, et à impliquer dans cette action les pays qui hébergent ces
grands singes mais aussi des pays donateurs. Plus d'une vingtaine de pays
ont signé la Déclaration de Kinshasa à l'issue d'une réunion qui s'est tenue
la semaine dernière en République Démocratique du Congo, sous l'égide du
GRASP. D'autres signatures sont attendues.
Cette Déclaration devra bien entendu être suivie d'effets pour sauver les
grands singes de la disparition. Elle constitue cependant une étape
importante en reconnaissant pour la première fois la nécessité de protéger
nos cousins primates. Elle fixe des objectifs précis, par exemple garantir
la survie à l'état sauvage de toutes les espèces et sous-espèces de grands
singes d'ici 2015.
Cette Déclaration a aussi le mérite de réunir les 23 pays qui abritent les
populations de grands singes, que le GRASP a convaincu de l'intérêt
environnemental mais surtout économique de la sauvegarde des singes. Parmi
ces pays figurent les plus pauvres du monde. La Déclaration de Kinshasa
relie lutte contre la pauvreté, développement et protection des primates.
En signant cette déclaration des pays riches affirment leur volonté d'agir
en faveur de ces grands singes et reconnaissent que les pays hôtes ne
peuvent pas en assumer seuls le cout. Le GRASP doit maintenant poursuivre
son action en mettant en ouvre une stratégie globale et concrétiser les
promesses des bailleurs de fonds. L'Union Européenne s'est engagée sur un
budget de 2,4 millions d'euros.
C.D. __________________________

Courrier international - 20 octobre
2005
La protection des bonobos passe par la lutte contre
la pauvreté
"La Fondation pour la vie
sauvage en Afrique (AWF)
s'est rendue la semaine dernière auprès des autorités américaines à
Washington pour plaider la cause des bonobos, ces grands singes qui vivent
en république démocratique du Congo et qui sont menacés d'extinction",
rapporte le quotidien de Kinshasa
Le Potentiel. Or, pour cette association, la protection des bonobos
passe par la lutte contre la pauvreté dont souffre la population locale. En
effet, pour survivre, "la population n'a d'autre solution que de se tourner
vers la viande de brousse, car l'une des causes premières de la pauvreté est
l'inaccessibilité aux produits agricoles", observe Jef Dupain, primatologue
et biologiste de l'AWF.
Afin de détourner la population du trafic et de la consommation de viande de
bonobo, un projet financé par les Pays-Bas à hauteur de 50 000 dollars
permettra un meilleur approvisionnement des marchés locaux en maïs, riz,
arachide, soja... "Cette campagne, qui doit durer jusqu'à juin 2006, a
commencé peu de temps après la déclaration intergouvernementale pour la
survie des grands singes, signée à Kinshasa le 9 septembre dernier", précise
le quotidien.
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