|
Les animaux transgéniques qu'on nous cache Page de 30 mètres. Pas d'ascenseur!
En 1997, Dolly, la première brebis clonée, a bien invontairement lancé le débat sur la génétique et les animaux. Mais la célèbre brebis n'était pas un OGM, puisqu'elle était clonée à partir d'une cellule de brebis adulte. La firme derrière cette expérience scientifique, PPL Therapeutics, et d'autres organisations effectuent toutefois des recherches pour pouvoir transformer certains animaux en « usines de médicaments », ce que les Anglo-Saxons surnomment le « pharming ». Ainsi, des études sont menées pour rendre des brebis capables de produire un lait contenant un facteur sanguin humain. PPL a entres autre mis au monde Polly, une brebis transgénique dont le lait contient un médicament contre l'anémie. D'autres études sont également en cours pour créer des animaux dont les organes seront compatibles aux humains. Dans cette optique, les animaux deviendront des banques d'organes. Récemment, en février, une équipe de scientifiques a annoncé qu'elle avait réussi à modifier génétiquement des organes du porc, comme le coeur et le foie, pour les rendre moins susceptibles de rejet par l'humain. Mais les animaux transgéniques risquent également de se frayer un chemin jusqu'à notre assiette. Par exemple, au Canada, aux États-Unis, à Cuba, en Nouvelle-Zélande, en Israël, au Royaume-Uni, en Chine et en Thaïlande, des chercheurs ont introduit un gène de croissance animal ou humain dans des poissons tels que le saumon, la truite et la carpe. Une initiative mal perçue par les écologistes, qui qualifient ces poissons de « Frankenfish », principalement en raison des malformations des premières espèces de poissons trangéniques. Au Canada, des poissons trangéniques ont vu le jour à Vancouver, en Colombie-Britannique, et à Saint-Jean de Terre-Neuve. Grâce aux modifications génétiques, les saumons grandissent plus vite en mangeant moins, ce qui laisse miroiter des profits appréciables. Les chercheurs de Vancouver ont modifié la structure d'un gène de saumon pour le réintroduire dans un saumon Coho transgénique, qui arrive à sa taille adulte en deux ans plutôt qu'en quatre ou cinq ans. Pour l'instant, ces poissons éprouvent des difficultés à nager et manifestent de l'agressivité quand ils se nourrissent. À Terre-Neuve, la société canado- américaine A/F Protein prévoit commercialiser un saumon trangénique de l'Atlantique pour 2001 ou 2002 : on a ajouté un gène de croissance emprunté à la plie rouge, un poisson d'eau froide. Le saumon ainsi créé grandit plus vite et dans des eaux aux températures plus froides. Mais ces poissons transgéniques sont stérilisés. Les écologistes craignent que, s'ils s'échappent des enclos d'élevage, ils ne transmettent leurs nouvelles caractéristiques à l'espèce sauvage dont ils sont issus. Les femelles pourraient les préférer aux poissons « normaux » parce qu'ils sont plus gros. Ils pourraient en outre manger des proies qui ne sont pas menacées habituellement. Non : nous ne voulons pas que nos voisins soient des clones!
Modifications génétiques de l'homme en perspective? Xénotransplantation : Les expériences sur les porcs transgéniques pour la
production d'organes susceptibles d'être greffés sur les patients humains en attente
d'organes de substitution se poursuivent partout dans le monde. Ainsi est née récemment
Xena, une truie noire, clonée grâce à une technique de micro-injection (méthode qui
permet de n'injecter que les chromosomes de la cellule donneuse et non le noyau tout
entier), par l'équipe d'Akira Onishi de l'Institut national japonais de l'industrie
animale. En effectuant ces modifications directement sur le matésriel génétique, "il
pourrait être possible un jour d'obtenir un stock de cochons dont les organes conviennent
à la transplantation sur l'homme", estime le Dr Onishi. La filiale de Novartis,
Imutran, poursuit ses recherches sur la xénotransplantation au Royaume-Uni. De nombreuses
questions sur la sécurité des xénogreffes appliquées à l'homme, en particulier les
craintes sur le risque potentiel de transmission d'agents viraux, ne sont pas encore
résolues. Ces doutes ont conduit les scientifiques de l'Institut Roslin (Ecosse), qui ont
créé Dolly, et la société Geron Bio-Med, qui détient les droits exclusifs sur ses
travaux, à la décision d'interrompre les expérimentations sur les porcs transgéniques.
En effet, l'ADN du porc contient un rétrovirus proche de l'HIV qui, bien qu'inoffensif
pour le porc, pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les hommes. Bébé humain aux gènes de vache - Pourquoi pas améliorer l'homme? - Humains améliorés par des gènes de synthèse? Sommaire de la page Animaux génétiquement modifiésEn France, les animaux transgéniques servent surtout à l'étude de modèles thérapeutiques et aux études fondamentales. Pour les animaux de rente (poissons, animaux de boucherie), certaines modifications sont à l'étude pour la production de molécules ou l'amélioration de leurs performances intrinsèques (augmentation de la production endogène en hormone de croissance). Micro-organismes génétiquement modifiésAucun micro-organisme génétiquement modifié n'est actuellement autorisé à être commercialisé pour être utilisé en tant que tel dans l'alimentation humaine. Seule une bactérie et deux virus génétiquement modifiées à des fins non alimentaires sont autorisées. Il s'agit d'une bactérie qui constitue la base d'un "kit" de détection de résidus d'antibiotiques dans le lait et de deux vaccins vétérinaires (un vaccin contre la rage mis au point par la société Rhône-Mérieux et un vaccin contre la maladie d'Aujesky du porc mis au point par la société Intervet).
|
Et ne parlons pas des bactéries et virus transgéniques! Consultez l'excellent dossier de Radio-Canada (suite) En revanche, les micro-organismes génétiquement modifiés sont universellement utilisés dans les laboratoires de recherche et dans l'industrie pour la production de molécules mais sans qu'il y ait dissémination dans l'environnement. Les objectifs sont selon le cas :
En ce qui concerne les enzymes destinées à l'alimentation humaine, elles sont soumises en France à des procédures d'évaluation et d'autorisation comme pour les enzymes obtenues de manière conventionnelle. Néanmoins, comme il s'agit de produit obtenus par génie génétique, l'absence du micro-organisme et de son ADN est vérifiée. Sont ainsi autorisées plusieurs enzymes au niveau national qui peuvent servir à la fabrication de bière et d'alcool, de pain, de fromages ou de produits d'hydrolyse de l'amidon (sirop de maltose, sirop de glucose). En ce qui concerne les enzymes destinées à l'alimentation animale, une procédure d'autorisation est établie au niveau communautaire. Ainsi, des enzymes obtenues à partir de bactéries génétiquement modifiées sont autorisées depuis le 1er juillet 1999. Il s'agit d'enzymes permettant d'améliorer la digestibilité des aliments qui sont utilisées en tant qu'additifs (phytases, endoglucanases, endoxylanases, cellulases). © Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie- mai 2000. http://www.finances.gouv.fr/ogm
Les animaux transgéniques, on en parle sur la liste de diffusion SOS-Planete Des chercheurs ont créé une chèvre transgénique en lui insérant un gène d'araignée pour qu'elle produise dans son lait des substances pouvant servir à faire des gilets pare-balles. Les chercheurs de la firme de biotechnologies canadienne Nexia
Corporation ont inséré le gène responsable de la protéine de soie d'araignée
dans le patrimoine génétique de chèvres afin qu'elles produisent cette protéine
sous forme soluble dans leur lait. Filtrées et concentrées, ces protéines serviraient
à produire un fil beaucoup plus résistant que les fibres synthétiques ou naturelles
actuellement utilisées. D'autres laboratoires cherchent à faire produire ce fil, comme
l'unité nationale séricicole de l'Inra de Lyon, qui tente de modifier génétiquement le
ver à soie Bombyx mori ou la firme Dupont de Nemours, qui mise sur la production de ce
fil à partir de bactéries ou de levures transgéniques.
Houdebine L.M. : La Transgenèse animale et ses applications Unité de Différenciation Cellulaire - INRA - 78352 Jouy-en-Josas Cédex - France Tél. : 01 34 65 25 40 Fax : 01 34 65 22 41. email : lmhse(at)biotec.jouy.inra.fr Sommaire de la page
De nombreux articles sur plus de 40 questions essentielles, dont les OGM, le clonage humain, la liste des entreprises transnationales impliquées, etc... sont disponibles sur www.transnationale.org. Grâce aux informations sélectionnées par leur réseau de correspondants, déjà 2500 entreprises sont décrites de façon très complète. Ces manipulations permettront de fabriquer des modèles animaux très proches de l'homme pour étudier des maladies graves
L'animal a reçu un gène supplémentaire, introduit dans l'ovule de sa mère non fécondé. C'est un gène qui n'a aucune fonction particulière si ce n'est qu'il s'agit d'un marqueur, c'est-à-dire facilement identifiable pour déterminer si la technique suivie était opérante. L'idée qui se cache derrière cette expérience est la fabrication d'un modèle animal très proche de l'homme pour la recherche de traitements contre des maladies graves comme le cancer, la maladie d'Alzheimer, celle de Parkinson, le diabète, etc. En introduisant dans le génome de ces animaux des gènes provoquant les maladies en question, les chercheurs espèrent accélérer les recherches d'un vaccin contre cette affection. «De cette façon, nous espérons combler le fossé scientifique existant entre les souris transgéniques et l'homme, et il serait alors possible d'obtenir de meilleurs résultats avec un nombre réduit d'animaux, tout en accélérant la mise au point de traitements en médecine moléculaire», note Gerald Schatten, qui avait réussi l'an dernier le premier clonage d'un singe, Tetra. Au départ, les chercheurs ont modifié génétiquement 224 ovules. Ils ont utilisé pour cela un vecteur viral, c'est-à-dire un virus rendu inoffensif et modifié de telle sorte qu'il véhicule et dépose le gène désiré dans les ovules. Fécondés, ces derniers ont fourni 40 embryons qui ont permis cinq grossesses. Trois singes sont nés vivants, mais ANDi était le seul à présenter une bonne intégration du gène marqueur. Avez-vous bien exploré le site terresacree.org OGM animaux : Veau d'or - Saumon-homme - Ver à soie - Super cochons -Nouvelles - Débats "citoyens" LEBRANCHU - Instrumentaliser le vivant - Sommaire de la page |
EDITORIAL : SCIENCE ET CONSCIENCE : SOYONS LUCIDES http://www.tregouet.org/lettres/rtflashtxt.asp?theLettre=106#Edito (...) Demain ou aprés-demain, ce n'est qu'une question de temps, le clonage thérapeutique permettra de produire des "doubles" de nous-mçemes qui pourraient être utilisés comme "réservoirs" d'organes et de tissus en cas de maladie. Quel sera le statut de ces entités biologiques ? La connaissance des lois les plus intimes de la vie nous donne-t-elle le droit d'instrumentaliser le vivant, non seulement pour soulager la souffrance, mais aussi pour prolonger jusqu'à l'extrême limite une existence ou de plus en plus, par simple convenance personnelle, pour améliorer notre confort, et peut-être demain, pour tenter "d'améliorer" l'espèce humaine elle-même. La science, quelle que soit sa puissance, ne peut apporter à l'homme autre chose que des réponses scientifiques à des questions scientifiques. Elle ne peut en aucun cas répondre aux interrogations fondamentales de l'homme en matière existentielle, spirituelle et morale. Nous ne pouvons qu'être emerveillés devant les progrès inimaginables des Science de la Vie et les perspectives d'amélioration de la condition humaine dont ils sont porteurs. Mais ce légitime enthousiasme ne doit pas altérer notre lucidité, ni réduire nos exigences morales qui doivent au contraire être à la hauteur de ces avancées fulgurantes. Au-delà de la prochaine et nécessaire actualisation de notre cadre legislatif sur la bioéthique, il nous appartient de réflechir ensemble à ces questions fondamentales et de veiller à ce que la science reste à jamais au service de l'humanité dans sa diversité et de l'homme dans sa liberté et sa dignité irréductibles. René TREGOUT, Sénateur du Rhône Les archives : http://www.francenet.fr/cyberhumanisme 24 octobre 2000, de Thierry Raffin thierry "thraffin(at)altern.org" sur la liste OGM Danger!
FUTUR(E)S TRANSGENIQUES A VACCINER CECI EST UNE DRÔLE DE PUB! de Main dans le feu le 26 octobre 2000 Si vous tenez absolument à savoir comment vivront vos enfants et petits Main dans le feu Aperçu des animaux transgéniques http://strategis.ic.gc.ca/SSGF/tc00037f.html Comment crée-t-on des animaux transgéniques? Les animaux sont constitués de milliards de cellules. La production d'un animal transgénique doté dans chaque cellule d'un nouveau morceau identique d'ADN semble à première vue un processus fort laborieux! Heureusement, les scientifiques peuvent tirer parti d'une caractéristique fondamentale du développement animal : il est possible de déterminer de quelle cellule proviennent toutes les cellules d'un animal donné. En d'autres termes, chaque animal est né d'une seule cellule, qui s'est divisée et redivisée pour finalement produire les milliards de cellules qui le constituent. En conséquence, pour s'assurer que chaque cellule de l'animal contient le même morceau d'ADN, les scientifiques ajoutent de l'ADN à une entité cellulée avant qu'elle ne commence à se diviser. Le nouvel ADN s'intègre au génome de la cellule et, en théorie, sera présent dans toutes les cellules qui constituent l'animal. La création d'animaux transgéniques est plus complexe que la production de bactéries ou de plantes transgéniques. Les bactéries transgéniques sont relativement faciles à produire, étant donné qu'elles sont unicellulaires. Cela signifie qu'on n'a pas à s'assurer de la présence du nouvel ADN dans toutes les cellules de l'organisme, comme c'est le cas pour les organismes pluricellulaires transgéniques. Pour de nombreux types de plantes, les biotechnologues peuvent amener une cellule de plante transgénique à donner naissance à une plante transgénique.1 Toutefois, pour créer des animaux transgéniques, il faut modifier les cellules germinales.2 Les cellules germinales (comme l'ovule et le spermatozoïde) sont les seules cellules animales capables de donner naissance à une nouvelle progéniture. D'autres cellules dans l'animal (appelées cellules somatiques comme les cellules du sang, de la peau, du cerveau ou du coeur) ne sont pas capables de donner naissance à de nouveaux animaux qui deviendront adultes. (Pour une analyse plus approfondie des raisons pour lesquelles cela se produit et une description de la nouvelle technique célèbre et révolutionnaire qui permet de produire une nouvelle brebis à partir d'une seule cellule somatique, veuillez vous reporter à notre aperçu du Clonage.) Pour produire un animal transgénique, on peut entre autres avoir recours à la micro-injection. Le nouvel ADN est injecté directement dans un ovule fécondé (zygote) avant qu'il ne commence à se diviser. Le nouvel ADN s'intègre dans un chromosome dans le noyau et sera dès lors présent dans chaque cellule de l'animal qui en résultera. Le nouvel ADN sera également présent dans les cellules germinales de l'animal qui en résultera, ce qui signifie que le nouvel ADN sera transmis à nombre de descendants de cet animal.3 4 **Pour obtenir une illustration étape par étape de l'une des méthodes de production d'un animal transgénique, cliquez ici. La micro-injection est un processus aléatoire. Il se peut que l'ADN injecté ne s'intègre pas du tout au chromosome du zygote. Aucune des cellules de l'organisme résultant ne possédera alors le nouvel ADN. À l'occasion, le nouvel ADN ne s'intègre pas au chromosome avant la division de la cellule. Il en résulte un animal mosaïque, qui contient le nouveau gène dans certaines de ses cellules, mais pas dans l'ensemble. 5 Lors de l'injection de l'ADN, il n'existe aucune façon de prédire l'endroit du noyau où il s'intégrera. En général, l'ADN injecté contient un gène qui code pour une protéine particulière destinée à s'exprimer dans l'animal. De nombreuses régions d'un chromosome donné sont inaccessibles aux enzymes responsables de l'amorce de l'expression génique. L'emplacement de ces régions varie en fonction du type de cellule et permet de s'assurer que seuls les gènes appropriés sont « actifs » dans toute cellule donnée. Si le transgène s'intègre dans l'une de ces régions inaccessibles, la protéine associée ne sera pas produite ou sera peut-être produite uniquement dans certains types de cellules. 6 En conséquence, les animaux produits à l'aide de cette méthode doivent faire l'objet
de tests approfondis visant à déterminer si : Sujets d'expérimentation pour des maladies en recherche médicale Les chercheurs ont créé des animaux transgéniques porteurs de maladies héréditaires similaires à certaines de celles qui affectent les humains. Les chercheurs utilisent ces animaux pour mieux comprendre la progression, les étapes et les symptômes d'une maladie. Ces animaux peuvent également être utiles pour sélectionner de nouvelles thérapies ou de nouveaux médicaments de manière plus sûre et peu couteuse. Le nombre d'animaux de laboratoire utilisés pour mettre au point des médicaments et des thérapies s'en trouve ainsi réduit.7 La majorité des animaux transgéniques créés à cette fin sont des souris, car elles sont petites et faciles à manipuler et à soigner. Cependant, d'autres animaux comme des rats, des lapins et des porcs ont également servi à modéliser des maladies.8 Par exemple, des chercheurs d'Harvard ont été les premiers à créer une « oncosouris », qui est susceptible de développer le cancer du sein ou des ganglions lymphatiques. Ces oncosouris renferment certains gènes délétères qui provoquent le cancer (oncogène). On utilise maintenant les oncosouris dans le monde entier pour mettre à l'essai des médicaments et des thérapies contre ces deux types de cancer.9 D'autres modèles animaux ont été mis au point pour des maladies comme le sida, la cardiopathie, la fibrose kystique et le diabète.10 Bien que les maladies modélisées ressemblent de manière frappante à celles qui affectent les humains, en raison de différences entre l'espèce humaine et les souris, il existe certaines limites quant à l'utilisation de ces animaux en tant que modèles pertinents de la maladie humaine. Par exemple, les souris créées pour contracter la fibrose kystique ont un taux de mortalité postnatal bien plus élevé que les êtres humains atteints de la maladie. Par ailleurs, les êtres humains qui en sont atteints attrapent de graves maladies respiratoires - chose que l'on n'a pas observée chez les souris ayant la fibrose kystique.11 En raison de ces différences, les scientifiques doivent être très prudents lorsqu'ils tirent des conclusions sur l'évolution ou le traitement d'une maladie humaine à la lumière des preuves tirées de l'étude d'animaux transgéniques pris comme modèles. Autres applications de la recherche en génétique Les organismes transgéniques ont été mis au point pour étudier la structure du gène et sa fonction. Par exemple, les poissons zèbres constituent d'excellents modèles pour étudier comment sont activés les gènes dans le développement de l'embryon.12 Le fait de comprendre le développement embryonnaire de ce poisson vertébré permet également de mieux comprendre le développement humain, puisque le développement du poisson et celui de l'homme sont en fait fort similaires. Les gènes de développement du poisson zèbre semblent avoir des « cognats » humains - des gènes humains ayant des séquences et fonctions similaires.13 Par ailleurs, les animaux transgéniques servent à l'étude d'une fonction d'un gène, car ils permettent d'observer les effets que ces changements génétiques particuliers peuvent avoir sur les caractéristiques de l'animal dans son ensemble.14 Production de médicaments Dans de nombreux cas, les médicaments administrés pour le traitement d'une maladie sont simplement des protéines humaines. Par exemple, le diabète résulte d'une incapacité des cellules pancréatiques à produire une protéine appelée insuline. Actuellement, on traite les diabétiques en leur injectant de l'insuline obtenue soit d'un donneur humain en bonne santé ou de cultures de bactéries génétiquement modifiées (transgéniques) qui sécrètent la protéine. Il est très couteux d'obtenir les protéines à administrer sous forme de médicaments à d'autres humains, et de nombreuses protéines humaines complexes ne peuvent être produites adéquatement par des bactéries. C'est pourquoi les animaux transgéniques, qui peuvent produire de manière relativement bon marché des protéines humaines complexes dans leur lait, commencent à être utilisés pour la production de certaines protéines humaines. Par exemple, on a créé des chèvres transgéniques qui produisent une protéine anticoagulante appelée antithrombine humaine III (ATIII), qui en est actuellement au stade des essais cliniques aux États-Unis et en Europe. Le médicament peut être administré aux patients subissant un pontage aorto-coronarien par greffe, un type de chirurgie à coeur ouvert.15 Une entreprise canadienne de biotechnologie, Nexia Biotechnologies, a créé des chèvres transgéniques qui, selon elle, conviennent parfaitement pour la production efficace et bon marché de produits pharmaceutiques. À l'automne 1998, Nexia a annoncé la naissance au Canada de Willow, la première chèvre transgénique capable de produire dans son lait une protéine susceptible de se révéler d'une importance vitale. La protéine thérapeutique que Willow produira est actuellement gardée secrète pour des raisons commerciales. La société utilise également des chèvres pour produire des biofilaments - un matériau solide semblable à de l'acier qui peut servir dans des projets techniques portant sur des matériaux de pointe.16 En Écosse, l'entreprise PPL Therapeutics a produit Polly, une brebis transgénique porteuse du gène humain codant pour une protéine appelée facteur IX. On espère que Polly produira dans son lait la protéine, qui pourra ensuite être extraite et utilisée pour traiter les hémophiles, dépourvus de cet important facteur de coagulation sanguine. Contrairement aux autres animaux transgéniques, Polly a été produite à l'aide de la technologie du clonage par transfert nucléaire. On a employé cette technique, car elle permet de produire un troupeau uniforme d'animaux (clones), possédant tous le transgène et capables de produire la protéine. Comme mentionné ci-avant, la technique de micro-injection plus conventionnelle [Lien : Ce document; Micro-injection] est un processus aléatoire beaucoup moins efficace. Comme Polly a été créée grâce à la technologie transgénique et à celle du clonage, on pourrait la qualifier de clone transgénique!17 18 19 Produits animaux nouveaux Les animaux transgéniques ont été mis au point dans le but d'obtenir des produits animaux nouveaux. Par exemple, on a créé des porcs transgéniques ayant une croissance plus rapide et dont la viande est de meilleure qualité. Ces porcs utilisent également plus efficacement les aliments et résistent aux maladies courantes.20 21 On a également mis au point des moutons transgéniques qui donnent une laine de meilleure qualité et auxquels il n'est pas nécessaire d'administrer les suppléments alimentaires habituels que sont les acides aminés soufrés.22 En vue d'intensifier la production aquicole, on a mis au point des saumons coho et de l'Atlantique, des barbues de rivière, des bars d'Amérique, des truites arc-en-ciel et d'autres poissons, qui possèdent un gène pour l'hormone de croissance et d'autres facteurs de croissance. On a observé chez ces poissons une vitesse de croissance plus élevée (en général de l'ordre de 30 à 60 p. 100).23 Par ailleurs, certains poissons d'eau froide possèdent un gène qui code pour une « protéine antigel » leur permettant de survivre dans des eaux à des températures inférieures à zéro. La protéine agit en empêchant la formation de cristaux de glace dans le sang. Le saumon de l'Atlantique ne possède pas le gène antigel, ce qui explique pourquoi des programmes de recherche visant à améliorer la tolérance du saumon de l'Atlantique aux eaux froides à l'aide du « gène antigel » sont actuellement en cours. Donneurs d'organes en vue de la xénotransplantation Des recherches sont actuellement en cours pour mettre au point des porcs transgéniques dont les organes pourront être greffés chez les humains. L'un des aspects du système immunitaire humain reconnaît et détruit toutes les cellules ne possédant pas à leur surface une « étiquette particulière de cellule humaine ». Ces étiquettes sont simplement des protéines de surface distinctes que l'on retrouve uniquement sur les cellules humaines. On a mis au point des porcs transgéniques qui possèdent le gène codant pour une protéine humaine de surface. Par conséquent, ces porcs ont des organes dotés de protéines portant l'étiquette « cellule humaine », qui empêchent cette partie du système immunitaire humain d'attaquer et de détruire l'organe.24 Notes, liens et bibliographie sur : http://strategis.ic.gc.ca/SSGF/tc00037f.html Sommaire de la page
3
novembre 2000 : La preuve est faite : Transfert
de morceaux de gènes du mais Bt aux poulets Dans le cadre d'un projet
sur le transport de gènes dans la chaine alimentaire mené en collaboration avec
l'institut de physiologie de l'université technique de Munich, le bureau fédéral de
recherche sur la viande de Kulmbach, l'institut pour l'alimentation animale de
Braunschweig, des chercheurs de l'institut pour les sciences alimentaires de l'université
Friedrich Schiller et Jena ont mis en évidence la présence de morceaux du patrimoine de
maïs génétiquement modifié dans des organes et la viande de poulets. http://www.transfert.net/fr/techno/article.cfm?idx_art=3430&idx_rub=89 Qui a peur du poisson-chat transgénique ? par Anne Lindivat mis en ligne le 9 janvier 2001 Un poisson-chat génétiquement modifié est en passe d'être commercialisé aux États-Unis. Lâché dans la nature, il pourrait détruire plusieurs espèces de plantes et de poissons. Le poisson transgénique n'est pas forcément bon pour la santé. Avant de commercialiser ce type de produit, mieux vaut effectuer une batterie de tests pour évaluer les risques qu'il présente pour notre bien-être. Consommateurs, scientifiques et gouvernements sont d'accord sur ce point. En revanche, peu d'élus se soucient de l'impact de la prolifération de ces drôles de poissons sur la nature. Et si quelques voix se sont élevées pour dénoncer les dangers potentiels du saumon génétiquement modifié anglais sur l'environnement (des Britanniques ont détruit un élevage destiné aux expérimentations scientifiques en 1999), les protestations contre les risques que présentent les poissons-chats trangéniques américains se font plutôt discrètes. Beignets transgéniques Selon The Straits Times, Rex Dunham, un chercheur de l'Alabama, s'apprête pourtant à commercialiser ses étonnantes bestioles. Les poissons-chats sont en effet très appréciés dans certaines régions des États-Unis, où les amateurs les dégustent notamment sous forme de beignets. Or, l'ajout de gènes provenant notamment du saumon et de la carpe a doté les poissons-chats de Dunham de capacités qui intéressent bien des éleveurs : ses protégés moustachus sont en effet capables de grossir de 0,9 kg en 12 à 18 mois, alors que les poissons-chats "normaux" doivent attendre 18 à 24 mois pour atteindre le même poids. Et si le chercheur a pris soin, à grands renforts de filtres, de protéger le bassin boueux où s'ébattent ses poissons de l'étang qui le borde, quelques spécialistes de l'environnement font remarquer qu'aucune loi ne l'empêche de lâcher le fruit de ses recherches dans la nature. Or, si l'un des poissons transgéniques de Dunham s'échappait de son enclos pour rejoindre la pièce d'eau, les conséquences sur l'environnement ne passeraient pas inaperçues : les poissons-chats de Duhram détruiraient totalement certaines espèces de poissons et de plantes qui y vivent. Certains chercheurs redoutent aussi que les animaux génétiquement modifiés s'accouplent avec leur cousins "normaux", car cela conduirait à l'extinction de l'espèce "naturelle". Un vide juridique Si aucune instance fédérale n'est en mesure d'interdire à Dunham de tenir ses poissons à l'écart de l'étang, le ministère américain de l'Agriculture, qui soutient les travaux du chercheur, lui a tout de même recommandé de prendre quelques précautions. En revanche, en l'absence de législation, n'importe quel chercheur travaillant avec des fonds privés peut lâcher des animaux génétiquement modifiés dans la nature. Aux États-Unis comme en France. Dans ce domaine, les maires de l'Hexagone ne sont soumis à aucune obligation légale. Libre à eux de juger du danger posé par l'élevage d'animaux génétiquement modifiés dans leur commune. D'autre part, pour qu'une association de défense de l'environnement puisse porter plainte contre ce type de nuisance, il faut qu'elle constate le préjudice occasionné : elle ne peut donc agir qu'une fois que le mal est fait. Alors que huit communes d'Ile-de-France viennent d'interdire la culture des OGM sur leurs territoires, les élus locaux soucieux du respect de l'environnement vont à présent devoir se pencher sur l'élevage des animaux transgéniques sur les terrains qu'ils administrent. Pourquoi la prolifération de souris transgéniques? (...) Depuis l'insertion, en 1982 aux États-Unis, du premier gène
d'une autre Source : http://www.bioweb.ch/fr/forum/2000/3/08 Sommaire de la page Manipulations génétiques et animaux transgéniques : des bombes à retardement Les modifications génétiques profondes de plantes se retrouvant
dans Porte - Actions - Sommaire de la page
|
Vous avez aimé cette page. Partagez-la |
Tweeter | ![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|