Cette actualité a été publiée le 23/10/2009 à 16h31 par Michel95.
AFRIQUE AVENIR
Information recueillie par Michel95
Les biotechnologies représentent un atout pour l'agriculture en Afrique de l'Ouest car selon la FAO, les objectifs de la sécurité alimentaire ne seront pas atteints tant que l'on continuera à utiliser les technologies conventionnelles actuelles.
Seule une rupture technologique pourra assurer avec succès l'augmentation de la productivité des surfaces cultivées et la préservation de l'environnement.
A cet égard, les biotechnologies sont considérées aujourd'hui comme une des voies possibles pour atteindre ces objectifs.
Où en est la recherche biotechnologique en Afrique ?
Dans les pays du Sud, la recherche et le développement des biotechnologies sont menés par des institutions publiques nationales ou internationales.
Les micro-organismes fixateurs d'azote font par exemple, l'objet d'études approfondies au Sénégal.
Le Burkina Faso a pris une option sérieuse sur l'utilisation des biotechnologies en développant des partenariats avec les sociétés leaders dans le domaine.
L'enseignement des biotechnologies y est fortement poussé et le pays dispose d'un laboratoire de virologie performant.
Le Sénégal développe une infrastructure de pointe dans le village des Sciences à Abuja.
Il a également adopté une stratégie d'utilisation des biotechnologies comme outil pour relancer l'agriculture et le développement socio-économique.
Les biotechnologies végétales, le nouvel « or vert » africain
Selon la FAO, dans le domaine de l'agriculture, la valeur commerciale des produits agricoles issus des biotechnologies est passée de 25 millions de dollars US en 1980 à 340 millions de dollars US en 1990 et a atteint 12 milliards en 2000.
Dans le domaine des produits biotechnologiques, le marché des semences demeure le secteur capital avec un chiffre d'affaires de 165 millions de dollars US en 1990 explosant à 6 milliards de dollars US en 2001.
En Afrique de l'Ouest et du Centre, l'agriculture doit faire face au défi de la gestion durable des sols.
L'amélioration de la qualité minérale et organique des sols cultivés par des voies autres que le rendement intensif permettent de réduire l'impact nocif des engrais chimiques sur l'environnement.
Elle suscite également le développement de nouvelles méthodes d'enrichissement et de stabilisation des sols à partir des ressources locales.
L'Afrique se protège des OGM
En Afrique, le débat sur les OGM a connu une certaine effervescence quand certains pays, notamment la Zambie, le Zimbabwe et le Mozambique, ont refusé le maïs américain que le Programme Alimentaire Mondial se proposait de leur donner à titre d'aide alimentaire.
S'il n'est pas encore prouvé, et loin s'en faut, que les OGM puissent résoudre le problème de famines en Afrique, il est au moins clair que des mesures de protection sont nécessaires pour anticiper tout impact négatif pouvant survenir.
C'est pourquoi grande la majorité des pays du continent sont signataires du Protocole de Cartagena, qui vise à assurer un niveau de protection adéquat pour le transfert, la manipulation et l'utilisation sans danger d'OGM.
Ce protocole tend à prévenir ou à réduire les risques pour la diversité biologique tout en prenant en compte les risques pour la santé humaine.
De part la richesse de sa flore l'Afrique dispose d'une incroyable diversité.
On comprend donc bien la volonté qu'ont les pays d'Afrique à faire émerger une stratégie fondée sur leurs propres réalités et guidée par la défense de ce riche patrimoine.
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