Cette actualité a été publiée le 17/02/2010 à 02h32 par Michel95.
Des pressions ministérielles l'ont conduit à abandonner la tâche qui lui a été confiée
Patrick Lozès a refusé le 30 novembre dernier de pousser plus en avant la mission qui lui avait été assignée en octobre 2007 par le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo sur le développement écologique de la Martinique.
La tâche impliquait qu'il s'intéresse notamment à la pollution due à un pesticide : le chlordécone.
Un volet qu'il ne lui sera pas permis d'explorer à cause de pressions dont Patrick Lozés dit avoir fait l'objet.
Entretien.
Le président du Conseil représentatif des associations noires (Cran) et pharmacien de son état, Patrick Lozès s'est vu confier en octobre dernier par Jean-Louis Borloo, ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, une mission « portant notamment sur la pollution en Martinique ».
Par une lettre du 30 octobre dernier, publié dans son intégralité sur son blog, il informe le numéro 2 du gouvernement français de son « refus de continuer plus avant la mission ».
Raison évoquée : « les moyens d'établir un rapport indépendant sur cette question n'étaient pas réunis, alors que des dizaines, voire des centaines de vies sont en jeu, suite à une pollution majeure au chlordécone, un pesticide cancérogène utilisé notamment dans les bananeraies ».
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Afrik.com : La pollution, ce qui nous amène au chlordécone sur lequel on vous a empêché de travailler ...
Patrick Lozès : Vous pouvez difficilement parler de la pollution des sols en évitant le scandale des pesticides.
C'est là que ça a posé problème et que je me suis indigné des pressions inadmissibles, que je suis parti écoeuré parce que je n'ai pas senti le courage écologique et politique nécessaires à la manifestation de la vérité.
On a fait pression sur moi à propos d'une question qui est majeure.
Je ne peux pas mettre en balance des intérêts économiques et des vies humaines.
J'en suis scandalisé !
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Patrick Lozès : J'ai subi toutes sortes de pressions de toutes parts.
La Martinique est un cas d'école : il y a une incurie de la gestion écologique et sanitaire dans les départements d'Outremer, une chaîne de responsabilités très importante au niveau industriel, et même au niveau de l'Etat.
Comment peut-on expliquer qu'un produit aussi toxique, interdit en métropole en 1990 à cause de sa toxicité, ne connaisse pas le même sort dans l'Outremer ?
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Source : Afrik.com
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Info recueillie par Michel95
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