Cette actualité a été publiée le 24/09/2010 à 16h31 par Fred.
Philippe Goulletquer étudie l'influence parfois surprenante de l'évolution du climat sur la vie marine.
Un changement climatique est-il vraiment en cours ?
« Il est avéré. Il se traduit notamment par une dilatation des océans et une élévation du niveau des mers. De 1860 à 1993 la hausse n'a été que de 1,3 mm par an. De 1993 à 2006 elle est passée à 3,3 mm en moyenne, avec accélération au cours des dernières années.
Les prévisions situent la hausse globale entre 18 et 59 cm d'ici 2100 ».
Est-ce la seule évolution constatée ?
« La température de l'eau change aussi.
Dans le golfe de Gascogne elle a augmenté de 1,5° depuis la fin des années soixante-dix ».
Quelles conséquences pour les poissons ?
« Globalement il y a une migration vers le nord. La morue remonte, les bars aussi, l'huître creuse se reproduit désormais plus au nord, le baliste n'est plus rare... On a même retrouvé des poissons volants au large de La Rochelle ! Des migrations en profondeur s'opèrent aussi... ».
Tout cela parce que les eaux se réchauffent ?
« C'est un phénomène en chaîne. Lorsque les proies habituelles migrent, les prédateurs suivent. C'est surtout vrai pour ceux qui se trouvent en limite d'aire de reproduction. Pour les autres, il y a peu de changement. Ils s'adaptent ».
Cela signifie-t-il que des espèces aujourd'hui tropicales vont venir fréquenter nos eaux ?
« Le pronostic reste difficile à élaborer. Peu d'études s'aventurent à décrire ce que sera la situation dans vingt-trente ans.
Mais dans le golfe de Gascogne il est probable que des espèces d'origine portugaise comme le rouget des roches, les Saint-Pierre argenté et rosé deviennent plus fréquentes. Idem pour le petit capitaine en provenance d'Afrique.
Il pourrait aussi y avoir des transferts d'espèces de Méditerranée comme le mérou ».
Les poissons sont-ils les seuls concernés ?
« Non. La diminution dans le sud Bretagne des laminaires, ces longues algues brunes qui abritent de nombreux poissons et crustacés, n'est pas due qu'à la pollution.
À l'inverse, des espèces invasives pullulent, comme le bigorneau perceur introduit accidentellement il y a trente ans.
Les méduses aussi sont plus nombreuses ».
Et le Gulf Stream : va-t-il disparaître ?
« Il va sans doute ralentir. Mais à l'échelle humaine il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Il ne disparaîtra pas de sitôt ».
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Pour en savoir plus sur la situation planétaire
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Auteur : Jean-Philippe Lucas
Source : www.presseocean.fr
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