Cette actualité a été publiée le 18/03/2010 à 01h45 par Michel95.
Le ministère de l'Agriculture a récemment autorisé la mise sur le marché d'un champignon antagoniste destiné à combattre l'eutypiose, une maladie du bois de la vigne responsable de lourdes pertes pour l'industrie viticole.
Jusqu'alors, les seuls traitements efficaces étaient interdits en raison de leur fort impact sanitaire et environnemental.
Les maladies du bois de la vigne ont un nouvel ennemi : Esquive WP.
Derrière ce nom commercial se cache le produit phare d'Agrauxine, jeune société spécialisée dans les alternatives naturelles aux pesticides et engrais d'origine chimique : un champignon baptisé Trichoderma atroviride, qui vient d'obtenir une autorisation de mise sur le marché comme moyen de lutte biologique contre l'eutypiose, une maladie synonyme de pertes colossales pour les viticulteurs. Ce micro-organisme a été sélectionné par l'INRA pour ses propriétés antagonistes.
Une fois introduit dans le cep, il entre en concurrence environnementale et nutritionnelle avec les champignons pathogènes qu'il finit par éliminer. « Par l'utilisation de micro-organismes naturels bénéfiques issus de la biodiversité, nous n'inventons rien, nous reproduisons des phénomènes présents à l'état naturel », explique Olivier Nazeyrollas, directeur général d'Agrauxine.
Une maladie intraitable
Véritable cauchemar des vignerons, les maladies du bois de la vigne ont longtemps été traitées grâce à des antifongiques tels l'arsénite de sodium ou l'Escudo. Des substances aujourd'hui interdites en raison des risques qu'elles représentent pour l'homme et l'environnement.
Les producteurs n'ont donc d'autre choix que de remplacer les ceps touchés, ce qui leur coûte 300 entre et 840 € par an et par hectare, sans compter la dépréciation du vin.
Autant dire que la mise sur le marché d'Esquive WP est très attendue par ces derniers.
« Cela fait deux ans que nous traitons en test une parcelle de 2 hectares en cabernet sauvignon, la plus touchée. Je viens de refaire un repérage : on passe de 3 à 5 % à 0 à 1 % de ceps touchés », assure un viticulteur des Côtes de Castillon (33).
Source : Developpementdurablelejournal
Info recueillie par Michel95
Pour en savoir plus sur la situation planétaire
Laisser un commentaire sur cette actualité
Aucun commentaire n'a encore été déposé sur cette actualité.