Cette actualité a été publiée le 05/02/2010 à 17h57 par Michel95.
« Ce plan marque un tournant pour l'agriculture bretonne.
Il permettra de concilier son développement et les bonnes pratiques agronomiques », insiste Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'écologie.
Elle présentait, ce vendredi avec Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture, à Rennes, le plan de lutte gouvernemental contre les algues vertes.
D'un montant de 134 millions d'euros sur 5 ans, il s'appliquera dans un premier temps dans les baies de Saint-Brieuc et de Lannion, les plus touchées par les ulves, avant un élargissement à six autres baies costarmoricaines et finistériennes touchées par les marées vertes.
Les objectifs du plan dès 2010, 2011
1) Améliorer le ramassage des algues vertes et leur évacuation vers des plates-formes de compostage.
Le souci immédiat du gouvernement est d'assurer la sécurité des personnes sur les grèves et la salubrité du littoral
Les lieux d'échouage les plus importants sont les communes de Saint-Michel-en-Grève en baie de Lannion et d'Hillion en baie de Saint-Brieuc qui cumulent 35 000 m3 d'algues échouées en 2009.
2) Réduire les flux de nitrates.
Dans les baies de Saint-Brieuc et de Lannion, les 1 800 exploitations agricoles couvrant 65 000 ha devront calculer leurs flux d'azote et les reliquats après les récoltes afin d'avoir une transparence totale sur les quantités d'engrais minéraux et organiques utilisés.
Après une expérimentation de deux ans, ces mesures basées sur le volontariat seront élargies aux six autres baies bretonnes.
« Le but est d'obtenir à échéance de 2015, une réduction des flux de nitrates de 30 à 40 %, au moins dans ces huis baies comme prévu dans les conclusions du Grenelle de la mer», rappelle Chantal Jouanno.
3) Zones naturelles et unités de méthanisation.
Pour diluer les flux d'azote, le gouvernement veut réhabiliter les zones humides, les prairies, les haies, les bandes végétalisées...
En baie de Saint-Brieuc, ces zones naturelles couvriront 20 % du territoire.
Autre axe d'action : la création « d'une filière de traitement des lisiers excédentaires par la méthanisation ». Bruno Le Maire annonce « un appel à projets ».
Les candidats devront présenter des solutions « intégrant le ramassage et le traitement des algues vertes par méthanisation, la collecte et le traitement des lisiers par le même procédé ».
Les résidus seront séchés et se substitueront aux engrais chimiques dans les champs.
« Le programme sera lancé en 2010 pour voir les premières unités opérationnelles en 2012 ».
Les réactions
Denis Baulier du collectif « Urgence marées vertes ».
« C'est un plan hors la loi car il n'applique pas le principe selon lequel celui qui commet un dommage doit payer les réparations.
Une fois plus on sollicite l'État et les collectivités pour payer la facture.
Le plan manque aussi d'ambition car il n'y a pas de véritable virage vers une agriculture de qualité à partir des territoires bretons. »
Jean-François Picot, président d'Eau et Rivières de Bretagne.
Il dénonce « une politique de l'autruche.
On sent une volonté au niveau du discours mais elle ne se traduit pas dans le plan.
Certes, la sécurité sanitaire pourra être assurée sur les plages avec le ramassage des algues mais on ne résout pas le problème à la source.
L'agriculture continuera à rejeter trop de nitrates et les unités de méthanisation ne constituent qu'une solution transitoire et ne résoudront pas le problème de fond ».
Il rappelle au passage « que la commission européenne a adressé le 20 novembre 2009 à la France, une mise en demeure, première étape de la procédure contentieuse pour mauvaise application de la directive nitrates de 1991 ».
Laurent Kerlir, président de la FRSEA Bretagne : « le diable se cache dans les détails ».
Le syndicaliste agricole restera « très vigilant sur l'application du plan.
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Source : Jean-Paul LOUÉDOC - Ouest-France.fr
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Info recueillie par Michel95
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encore une 1/2 décision. le problèmes c'est l'élevage intensif, inhumain et à l'origine de souffrances des porcs et d'une nourriture non saine. il faudra encore et encore ramasser les algues vertes...
si cela continue la situation sera la même que dans l'environnement mexicain