Cette actualité a été publiée le 01/12/2009 à 12h08 par lovely.
Information recueillie par Olivier
Une rencontre ministérielle de l'OMC s'ouvre aujourd'hui et réunira jusqu'au 2 décembre 2009 des responsables agricoles et politiques mondiaux. Des leaders paysans coréens s'y voient refuser l'entrée à coups de violences policières... signe du mépris des états du Nord pour le milliard de personnes, dont 80 % de paysans, qui souffrent de la faim. Avec la Via Campesina, les Amis de la Terre demandent depuis des années la sortie de l'OMC de l'agriculture.
80 % des accords de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) concernent l'agriculture et sèment ruine et désolation au Sud. Après des décisions scandaleuses, l'OMC cherche maintenant à ouvrir marchés et territoires à l'agriculture et l'alimentation génétiquement modifiée et subventionnée du Nord. L'OMC s'érige en gendarme du monde en soutenant la propagation des biotechnologies agricoles comme lors de la procédure engagée en 2003 pour dénoncer le moratoire sur la commercialisation de nouveaux OGM dans l'Union européenne (UE), l'accusant de bloquer les échanges commerciaux des produits OGM.
Le panel de l'Organisme de règlement des différends n'est pas composé de juges mais d'experts et d'avocats commerciaux. Une cour de justice internationale s'appuierait, elle, sur le droit international, notamment sur le Protocole de biosécurité qui reconnaît le principe de précaution et le droit des pays à interdire les OGM.
Pour Christian Berdot, référent sur les OGM au sein des Amis de la Terre : « L'agriculture dépasse largement les compétences de l'OMC et doit en être retirée. Cette organisation n'a aucune légitimité démocratique, aucune compétence sur les questions environnementales et sociales et ne peut, en aucun cas, prévaloir sur le droit international défini par l'ONU. Nous attendons des responsables politiques européens et nationaux qu'ils proclament haut et fort que le droit des peuples à la souveraineté alimentaire passe avant le droit des multinationales. »
L'OMC traite les peuples et la planète comme des épiphénomènes d'un grand marché mondial, organise la famine pour le plus grand profit des multinationales (voir les colossaux profits de Cargill pendant la crise alimentaire de 2008), menace la souveraineté alimentaire, les droits des paysans et l'autonomie des peuples. Il est de notre responsabilité de citoyens de demander des comptes aux responsables agricoles et politiques, sur cette politique qui détruit l'environnement et l'agriculture paysanne et bafoue les droits des paysans ici et surtout là-bas.
Pour en savoir plus sur la situation planétaire
Laisser un commentaire sur cette actualité
Aucun commentaire n'a encore été déposé sur cette actualité.