Cette actualité a été publiée le 21/06/2011 à 21h53 par Fred.
L'imperméabilisation des sols continue son inexorable progression dans l'Union Européenne compromettant de manière irréversible la fourniture de services écosystémiques indispensables.
D'après l'enquête Teruti-Lucas, 16 % de ces surfaces correspondent à des sols bâtis (maisons, immeubles...), 44 % à des sols revêtus ou stabilisés (routes, parkings...) et 40 % à d'autres espaces artificialisés (jardins, chantiers...). Les espaces artificialisés s'accroissent d'environ 60 000 hectares par an depuis 1993, principalement aux dépens des terres agricoles, mais aussi des milieux semi-naturels : 90 % des sols artificialisés entre 2000 et 2006 proviennent de zones agricoles.
Ce sont les régions déjà très urbanisées comme l'Alsace, l'Ile-de-France et le Nord – Pas-de-Calais, qui ont connu la plus grande disparition des terres agricoles, ainsi que les Pays de la Loire, Rhône-Alpes et le littoral méditerranéen (Languedoc-Roussillon, Paca).Selon le SOeS, l'artificialisation responsable de ce phénomène peut prendre différentes formes. Ainsi, les agglomérations des régions déjà fortement urbanisées, comme l'Île-de-France ou Rhône-Alpes, poursuivent leur extension. Dans d'autres régions, c'est plutôt la nature de l'urbanisation qui explique l'importance de l'artificialisation : discontinue (Bretagne, Pays de la Loire) ou concentrée le long des axes de transport (Midi-Pyrénées).
En Ile-de-France, l'imperméabilisation des sols s'intensifie davantage chaque année. Selon l'IAU-idf, plus de 21% des sols sont déjà artificialisés, tandis que les forêts et cultures régressent (- 1 point entre 2003 et 2008). Cette tendance ne devrait pas s'inverser puisque le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF), finalement adopté par les députés le 31 mai 2011, prévoit de renforcer l'attrait de la région capitale et donc son nombre de logements, d'équipements et d'infrastructures.Dans l'Union européenne, entre 1990 et 2000, au moins 275 hectares de sols ont été perdus chaque jour, soit 1 000 km2 par an. La moitié de ces sols sont recouverts de manière permanente par des couches imperméables de bâtiments, de routes et de parcs de stationnement.D'après un nouveau rapport publié fin mai 2011 par la Commission européenne cette tendance s'est ralentie et a été ramenée à 252 hectares par jour au cours de ces dernières années, mais le rythme de consommation des terres demeure préoccupant. Entre 2000 et 2006, l'augmentation moyenne des surfaces artificielles a été de 3 % dans l'UE. C'est en Irlande, à Chypre et en Espagne que cette augmentation a été la plus marquée (respectivement 14 %, 14 % et 15 %).
Selon ce rapport, de nombreuses régions d'Europe sont touchées par l'imperméabilisation croissante des sols, dont la moitié des régions des Pays-Bas, huit provinces italiennes (Vercelli, Lodi, Verona, Piacenza, Parma, Campobasso, Matera, Catanzaro), trois départements français (Vendée, Tarn-et-Garonne, Corrèze), la région de Poznan en Pologne, la Styrie occidentale en Autriche, la région estonienne de Põhja-Eesti, ainsi que la région de Jugovzhodna en Slovénie.
Impacts environnementaux de l'artificialisation des sols
Selon le Service de l'observation et des statistiques du Ministère du Développement Durable, l'imperméabilisation des sols engendre de graves conséquences environnementales.Elle favorise le ruissellement de l'eau le long des pentes au détriment de son infiltration, l'érosion des sols, les coulées d'eau boueuse et le risque d'inondation, comme en témoignent de nombreuses catastrophes naturelles exacerbées par l'absence de couvert végétal protecteur.De plus, la concentration du ruissellement intensifie le transfert de sédiments chargés de contaminants des sols vers les cours d'eau (engrais azotés ou phosphatés, hydrocarbures, métaux lourds, produits phytosanitaires).L'artificialisation des sols peut aussi provoquer un destockage de carbone rapide et conséquent, qui contribue au changement climatique lorsque le sol n'est pas très vite couvert (végétation, revêtement).Elle fragmente (découpe) les habitats naturels, les écosystèmes et les paysages, affectant fortement la biodiversité. Ce phénomène est particulièrement visible dans les zones d'extension périurbaine, où la construction de logements individuels de plus en plus éloignés des centres historiques urbains est extrêmement consommatrice en sols cultivés. Le mitage y est renforcé par la construction de réseaux de communication nécessaires aux trajets domicile-travail.Enfin, l'imperméabilisation des sols contribue fortement à l'îlot de chaleur urbain qui ne permet pas aux villes de se rafraîchir suffisamment la nuit.Or, l'imperméabilisation des sols est le plus souvent irréversible et particulièrement dommageable pour les sols à grande valeur agronomique : le potentiel de production alimentaire y est perdu à jamais. Le Centre commun de recherche de la Commission européenne estime que quatre millions de tonnes de blé sont perdues chaque année du fait de l'artificialisation des sols.
(...)Les recommandations de la Commission européenne(...)SourcesPour lire la totalité de l'article, cliquer sur Source ou Lien utile
Un article de Christophe Magdelaine, publié par notre-planete.info
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Source : www.notre-planete.info
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