Cette actualité a été publiée le 29/01/2011 à 19h46 par Jacques.
Titre Original : L'Hazebrouckois Benjamin Plancke a adhéré à Terr'avenir pour une agriculture qui dure
Ils sont une poignée dans la région, une quarantaine au plus, à avoir signé la charte de l'association picarde Terr'avenir.
Installé à la ferme du Souverain à Hazebrouck, Benjamin Plancke, 33 ans, vit au quotidien ces principes d'agriculture responsable : philosophiquement satisfaisants, vitaux au niveau économique pour un jeune exploitant de sa trempe.
La solitude, ennemie des paysans. « Les douze premières années d'un jeune agriculteur sont les plus dures, notamment à cause du remboursement des crédits.
Tout seul, sur une exploitation comme la mienne, ç'aurait été très compliqué. » Épaulé par les parents, qui s'étaient diversifiés en créant une pension canine, associé pour l'élevage de soixante-deux vaches laitières, Benjamin Plancke avait des appuis pour se lancer en 2002.
Et, surtout, un plan en tête. Le père de trois garçons a voulu repenser l'organisation de la ferme, mettre l'accent sur l'environnement : « Au moins, éviter de polluer.
Quand je pense qu'on a retrouvé des molécules de glyphosate (désherbant) sur le mont Blanc... »
Terr'avenir (lire ci-dessous) lui a servi d'outil idéal : « En m'engageant dans la certification ISO 14001, je savais que j'allais ajouter de la "paperasse".
Je savais que j'allais me fixer de nouveaux objectifs et pouvoir en discuter avec d'autres exploitants. » Première étape de la démarche : un audit environnemental, suivi d'actions.
Sur le plan matériel, l'engagement s'est traduit par l'acquisition d'équipements « économes ». Benjamin Plancke s'est doté d'une cuve à fioul munie d'un compteur. Gadget ? « Il faut jouer la démarche à fond.
Un tracteur mal réglé consomme trop. Le compteur permet de se poser les bonnes questions. » Séparateur à hydrocarbure, quai de remplissage (pour éviter les débords de produits phyto-sanitaires), panneaux photovoltaïques...
Les changements favorisent des économies substantielles. La démarche induit aussi de nouvelles pratiques, comme le semis direct (sans labour), les systèmes bas volume, qui limitent l'apport en fongicides.
« Il m'arrive de me lever à 3 h pour traiter mes blés à 90 % d'hygrométrie. Des collègues m'ont dit que j'étais taré.
N'empêche : je suis passé de 500 à 140 g de désherbant à l'hectare. » Benjamin Plancke persiste et signe malgré les railleries, malgré un certain « manque de reconnaissance » des instances.
S'ils « anticipent les normes avant qu'elles ne deviennent une contrainte », les disciples de Terr'avenir ne constituent pas pour autant une « élite de l'agriculture » : « La taille de l'exploitation n'est pas un critère.
Le point commun à tous est de se soucier du cadre de vie, de reboiser, de changer le regard sur l'agriculture, de polluer moins. La terre, contrairement au gaz ou au pétrole, est une ressource inépuisable pour nos enfants. »
Auteur : Rédaction lavoixdunord.fr
Source : www.lavoixdunord.fr
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