Cette actualité a été publiée le 13/04/2011 à 13h54 par geof.
Le 25 janvier 2011, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps, l'agence française du médicament), a décidé la suspension de la distribution en gros de plantes médicinales commercialisées par la société L. Cailleau, située à Chemillé (Maine-et-Loire).
Quelques jours avant de donner sa démission à la suite du scandale du Mediator, Jean Marimbert, le directeur général de l'Afssaps (dont le raport Debré/Even conclut qu'elle devrait disparaître) a signé une décision à forte portée symbolique : l'herboristerie Cailleau, qui officie depuis au moins 1868, n'est plus autorisée à distribuer en gros ses plantes médicinales « jusqu'à l'ouverture d'un établissement pharmaceutique dûment autorisé par l'Afssaps conformément à l'article L. 5124-3 du Code de la santé publique ».
Autrement dit, l'Afssaps lui interdit de commercialiser les « plantes médicinales relevant du monopole des pharmaciens » tant qu'elle n'a pas abandonné son statut d'herboristerie pour devenir « établissement pharmaceutique ».
Autre raison, la société Cailleau « distribue notamment des plantes médicinales à des personnes physiques ou morales non habilitées à les dispenser (herboristeries, magasins de produits diététiques, radiesthésiste...) ».
Enfin, l´agence reproche à l´entreprise Cailleau de distribuer des « plantes toxiques, telles que :
- aconit, asaret, grande berce, bryone, buglosse, buis, clématite, colombo, cuscute, fougère mâle, garou (daphné), germandrée petit-chêne, gui, if, iris, kawa, liseron, mercuriale, muguet, orcanette, phytolaque, pied d'alouette, pulmonaire, sabine, sassafras, séneçon, tanaisie, qui sont inscrites sur la liste B de la Pharmacopée car leurs effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu pour un usage traditionnel ;
- grande absinthe, belladone, grande consoude, douce-amère, épine-vinette, ficaire, grenadier, jaborandi, jusquiame noire, lobélie enflée, pyrèthre, rauwolfia, rue officinale, scille, thuya, tussilage, qui sont signalées sur la liste A de la Pharmacopée comme étant toxiques ».
C'est un nouvel épisode de la guerre de la technocratie sanitaire contre les produits naturels et leurs acteurs qui vient de se jouer, sous le prétexte louable d'assurer la sécurité des patients, mais qui masque mal la volonté de préserver surtout la médecine industrielle.
Pour la petite société familiale, qui emploie une trentaine de personnes, c'est un coup dur.
L. Cailleau, qui ne vend pas ses produits directement aux particuliers, va engager une action de référé-suspension devant le tribunal administratif de Nantes, en raison notamment de l'urgence du préjudice économique que cette décision provoque : « Depuis deux mois, nous perdons des clients à grande vitesse ». Puis il intentera un recours en excès de pouvoir de l'administration.
>> "L'Herboristerie de la place Clichy va-t-elle devoir fermer ?" Une nouvelle législation européenne menacerait la vente des préparations médicinales à base de plantes. Jean-Pierre Raveneau, qui dirige la célèbre herboristerie de la place Clichy à Paris, craint de devoir fermer boutique. Interview par Eric Lecluyse sur le site bienbeau.fr.
Un article de Jean-Luc Martin-Lagardette, publié par Ouvertures
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Auteur : Jean-Luc Martin-Lagardette
Source : www.ouvertures.net
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