Cette actualité a été publiée le 21/12/2013 à 22h52 par Colterane.
Le lanceur d'alerte qui a révélé les pratiques de la NSA a adressé une «lettre ouverte au Brésil» par laquelle il demande l'asile politique à Brasilia. Nous avons choisi de la traduire en français car son message nous concerne tous.
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« Il y a six mois, je suis sorti de l'ombre de l'Agence de Sécurité Nationale des Etats-Unis pour faire face à la caméra d'un journaliste.
J'ai partagé avec le monde des éléments qui prouvent que certains gouvernements sont en train de construire un système de surveillance mondial afin d'épier secrètement comment nous vivons, à qui nous parlons et ce que nous disons.
J'ai fait face à cette caméra en pleine connaissance de cause, en sachant que cette décision me coûterait ma famille, ma maison et que je risquerai ma vie. J'étais motivé par la conviction que les citoyens du monde méritent de comprendre le système dans lequel ils vivent.
Ma plus grande crainte était que personne ne veuille écouter mon avertissement. Je n'ai jamais été aussi heureux de me tromper. Les réactions de certains pays ont été particulièrement exaltantes pour moi, et le Brésil en fait clairement partie.
A la NSA, j'ai assisté avec une inquiétude grandissante à la surveillance de populations entières sans la moindre présomption de malveillance, ce pourrait bien devenir le plus grand défi de notre temps pour les droits de l'Homme.
La NSA et d'autres agences d'espionnage nous disent que, pour notre propre "sécurité" -pour la "sécurité" de Dilma [présidente du Brésil, NDLR], pour la "sécurité" de Petrobras [société pétrolière nationale qui a une importance vitale au Brésil, NDLR]-, elles ont révoqué notre droit à la vie privée et qu'elles ont pénétré par effraction dans nos vies. Et elles l'ont fait sans demander la moindre autorisation, dans aucun pays, pas même le leur.
(...)
Ma prise de conscience commençait par cette déclaration : “Je ne veux pas vivre dans un monde où tout ce que je dis, tout ce que je fais, tous ceux à qui je parle, toutes les formes de création ou d'amour, ou d'amitié sont enregistrées. Ce n'est pas quelque chose que je veux soutenir, ce n'est pas quelque chose que je veux construire, et ce n'est pas quelque chose que je suis prêt à subir."
Quelques jours plus tard, on m'a dit que mon gouvernement avait fait de moi un apatride et qu'il voulait m'emprisonner. J'ai payé de mon passeport ma prise de position, mais je le ferais à nouveau s'il le fallait. Je ne serai pas celui qui fermera les yeux sur des agissements criminels pour préserver mon confort politique. Je préfère être privé de nationalité plutôt que de ma liberté d'expression.
Si le Brésil ne doit retenir qu'une chose de moi, que ce soit ceci : quand nous nous unissons tous contre les injustices, pour la défense de la vie privée et pour les droits fondamentaux de l'Homme, nous pouvons alors nous prémunir, même contre les systèmes les plus puissants.»
Pour lire la totalité, cliquer ICI
Vidéo : Le Brésil refuse l'offre de Snowden (aider des sénateurs brésiliens qui lui ont demandé assistance dans leurs enquêtes sur les soupçons de crimes contre des citoyens brésiliens)
Un article de Eric LB et Pierre Fontaine, publié par 01net.com et relayé par
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Auteur : Eric LB et Pierre Fontaine
Source : www.01net.com
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