Des insectes au secours des maraîchers - Demain l'Homme

Bichonner les insectes utiles en leur offrant le gîte et le couvert... c'est une technique que l'on commence à tester en maraîchage.

« Devant l'interdiction de certains produits de traitement, l'offre de solutions alternatives explose, au point que les producteurs ont du mal à en vérifier l'efficacité.

Les y aider est de notre rôle », explique Sébastien Picault, ingénieur au Ctifl.

Désormais, à la station expérimentale de Carquefou (Loire-Atlantique), sur certains légumes de plein champ, la moitié des essais contre les ravageurs est réalisée dans ce cadre.

Notamment à la demande de firmes qui visent l'homologation.

Une partie des parcelles est d'ailleurs conduite en bio. Avec des solutions spécifiques, mais parfois complexes à l'usage : « Si l'on utilise, par exemple, des nématodes (de petits vers) pour combattre la teigne du poireau, la fenêtre de tir est réduite : ça ne marche que si la chenille de la teigne en est au stade 'baladeur' ! »

D'où des résultats inégaux selon les périodes, les niveaux d'infestation... ou la vigilance et la dextérité de l'utilisateur.

Mauvaises herbes préservées.

Mais depuis peu, ces expérimentateurs, qui tenaient portes ouvertes le jeudi 29, fourbissent une nouvelle arme : la biodiversité fonctionnelle.

« L'idée est de fournir le gîte et le couvert à des insectes auxiliaires, qui vont en échange dévorer les pucerons et autres ravageurs. »

On le fait ici à partir d'une haie de charmes, déjà ancienne, et d'autres plus jeunes et variées, ou encore de mélanges fleuris non fauchés.

(...)

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Un article de Gwenaël DEMONT, publié par Ouest France

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