[ 20/08/07 ]
Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur
disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.
C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleur faramineuse,
qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d'un
élevage de Floride l'automne dernier, elle a d'abord gagné la plupart des
Etats américains, puis le Canada et l'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en
avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les
abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à
proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à
occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées
aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4
millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27
Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des
colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certains élevages.
Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en
Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé "" phénomène ""
"", du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où
les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et
400.000 abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé,
le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également
repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les
cheptels.
" Syndrome d'effondrement ""
Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces
désertions massives : le "" syndrome d'effondrement "" - ou "" colony collapse
disorder "". Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont
besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et
pratiquement ni fruits, ni légumes. "" Trois quart des cultures qui
nourrissent l'humanité en dépendent "", résume Bernard Vaissière, spécialiste
des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique).
Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille
à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis,
où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes
qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des
émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite
présentes dans l'abdomen des abeilles ? "" Plutôt une combinaison de tous ces
agents "", assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario. Dans un
communiqué publié cet été par l'institut Isis (Institute of Science in
Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la
course au progrès scientifique, il affirme que "" des indices suggèrent que
des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains
pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en
synergie pour provoquer la destruction des abeilles "". Pour éviter les
épandages incontrôlables, les nouvelles générations d'insecticides enrobent
les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu'au
pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu'elles empoisonnent. Même à
faible concentration, affirme le professeur, l'emploi de ce type de pesticides
détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade,
intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l'imidaclopride
(dédouané par l'Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France,
il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire,
Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient
vulnérables à l'activité insecticide d'agents pathogènes fongiques pulvérisés
en complément sur les cultures.
Butineuses apathiques
Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des
Nosema sont présents dans quantités d'essaims en cours d'effondrement où les
butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de
virus et de microbes.
La
plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides
chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines
teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils
voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à
l'image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d'Asie qui a
contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.
C'est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l'ADN de
plusieurs abeilles l'équipe de recherche de Mariano Higes installée à
Guadalajara, une province à l'est de Madrid réputée pour être le berceau
de l'industrie du miel espagnol. "" Ce parasite est le plus dangereux de
la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu'au
froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos
ruches sont contaminées. "" Or l'Espagne, qui compte 2,3 millions de
ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l'Union
européenne.

L'effet de cascade ne s'arrête pas là : il jouerait également entre ces
champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes
génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi
de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta
présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines
toxines que les larves saines. "" Les autorités chargées de la
réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite
et bornée, en ignorant l'évidence selon laquelle les pesticides agissent
en synergie avec d'autres éléments dévastateurs "", accuse-t-il pour
conclure. Il n'est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive
des pesticides systémiques, la planète risque d'assister à un autre
syndrome d'effondrement, craignent les scientifiques : celui de l'espèce
humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation
de dépendance qui lie les butineuses à l'homme : "" Si l'abeille
disparaissait du globe, avait-il prédit, l'homme n'aurait plus que quatre
années à vivre. ""
PAUL MOLGA
Source :
http://www.lesechos.fr/info

Les abeilles écrivent aux Parlementaires et aux
Ministres
11 juillet 2008
L'excellent Thierry P. a écrit la synthèse de nos échanges. Je crois
qu'il n'y a rienà ajouter. Il n'y a plus qu'à faire les copier-coller
nécessaire et à les envoyer aux députés, sénateurs et ministres...
[...] L'apiculture garantit la continuité du capital naturel par le
biais de la pollinisation des plantes agricoles et sauvages. Les
plantes à fleurs et les abeilles entretiennent une relation
d'interdépendance: l'une ne peut pas exister sans l'autre. Les
abeilles récoltent leur nourriture en butinant les fleurs et leur
activité pollinisatrice assure la perpétuation des générations
futures de plantes pour les générations futures d'abeilles, ainsi que
pour l'homme[...]
Extrait de la brochure "Apiculture et moyens d'existence durables"
par Nicola Bradbear (FAO, 2005)
Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du
Développement durable et de l'Aménagement du territoire,
Monsieur le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche,
Madame la Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs les Députés
Citoyens impliqués dans la vie de notre pays, et soucieux de leur
environnement, nous sommes alarmés du sort des abeilles en Europe et
tout particulièrement en France.
Ces insectes, acteurs indispensables de la biodiversité et du
développement rural durable sont en grave danger (1).
Victimes avant tout des pesticides, plusieurs ruches disparaissent
également, infectées par un parasite mortel.
Nous sommes plusieurs Blogonautes, à avoir publié dernièrement des
billets au sujet des menaces qui pèsent sur les abeilles (2)
L'exemple édifiant d'une région de la Chine, où les ouvriers doivent
désormais polliniser à la main les poiriers pour pallier à la
disparition des abeilles a notamment suscité nos plus vives
inquiétudes. Sans vouloir céder au catastrophisme, nous ne
souhaiterions pas que notre pays connaisse une telle situation.
Aussi, nous avons l'honneur de bien vouloir vous inviter à agir à
votre niveau de responsabilités pour faire de la survie des abeilles
une cause nationale/européenne.
Par ailleurs, nous estimons que cette cause mériterait légitimement
de faire l'objet d'un débat national afin d'aboutir à des mesures
concrètes pour assurer la survie de cet insecte irremplaçable et
nécessaire à notre autosuffisance alimentaire.
En effet, sans abeilles, toute notre production agricole pourrait se
trouver très gravement affectée, et la biodiversité serait menacée.
Nous portons à votre connaissance deux initiatives émanant du monde
associatif qui ont pour finalité de sensibiliser le grand public au
rôle majeur que jouent les abeilles en matière de préservation de la
biodiversité. Il s'agit d'une part du projet de l'Union nationale de
l'apiculture Française UNAF (3), et des actions menées par
l'association ''Terre d'abeilles‘'(4) d'autre part.
En relais de la préconisation de mise en oeuvre de mesures avancées
par les associations, nous avons l‘honneur de vous soumettre les
propositions suivantes :
* Etablissement d'un calendrier conduisant à terme au retrait
définitif du marché des pesticides neurotoxiques et systémiques et
des produits à usage agricole contenant ces substances. Dans
l‘immédiat, il serait opportun de réfléchir à l'élaboration d'un
premier plan de réduction de 50 % l'usage des pesticides sur cinq ans.
* Application du principe constitutionnel de précaution dans la
procédure de mise sur le marché des pesticides et des OGM, mesures de
respect de l'environnement d'une part, et de santé publique d‘autre
part.
* Instauration d'un moratoire sur les cultures des OGM en plein
champ dans l'attente de la création d'un comité européen d'experts
indépendants incluant des apidologues, chargés de l'évaluation de la
toxicité des pesticides et des OGM. A cet égard, nous prenons note de
la décision de modifier le fonctionnement de l'Agence européenne de
sécurité des aliments (actée lors de la réunion informelle du 4
juillet 2008 par les 27 ministres de l'environnement).
* Reconnaissance de l'abeille en tant qu'ingénieur écologique et
indicateur biologique remarquable et comme acteur irremplaçable de la
pérennité de la biodiversité, à la base de l'alimentation végétale.
* Généralisation à l'ensemble du territoire national du
dispositif de suivi de la situation des abeilles actuellement
opérationnel dans trois régions (Aquitaine, Rhône Alpes, et Midi
Pyrénées).
* Au niveau européen, nous avançons l'idée de la création d'une
Agence européenne apicole qui aurait vocation à fédérer et coordonner
les initiatives nationales des Etats membres de l'Union en matière de
préservation des abeilles. Ce volet pourrait figurer dans le cadre de
la révision de la politique agricole commune qui va être initiée.
* Sans plus attendre, il conviendrait d'évaluer le niveau des
crédits à allouer à la recherche tant au niveau national qu'au niveau
européen. Ces crédits devront être à la hauteur de l'enjeu que
constitue le danger de la disparition des abeilles.
Nous insistons sur le fait que notre initiative est affranchie de
toute considération partisane.
Elle émane de citoyens inquiets du risque majeur de mise en danger de
l'équilibre de la biodiversité que la raréfaction voire la
disparition des colonies d'abeilles engendreraient.
Nous avons donc l'honneur de proposer l'idée d'ouvrir un débat
national ouvert à tous les acteurs concernés par ce dossier. Ce débat
s'inscrirait dans le droit-fil du large débat public et consensuel
ouvert à l'occasion du Grenelle de l'environnement.
Nous citerons pour conclure le poète latin Virgile qui évoqua le sort
des abeilles au Livre IV des "Géorgiques" :
"Comme nous cependant ces faibles animaux éprouvent la douleur et connaissent les maux"
Nous vous remercions, Mesdames et Messieurs, de toute l'attention que
vous voudrez bien accorder à notre démarche et nous vous prions de
bien vouloir accepter nos salutations citoyennes les plus cordiales.
Notes :
(1) Pour information, un dossier complet sur la disparition des
abeilles dans le monde est disponible sur le site du Ministère de
l'enseignement supérieur et de la recherche (mis en ligne le 16 mai
2008)
(2) (Farid Taha, Marie-Isabelle Pichon,Werner, l'Hérétique (1 et 2 et
3)et Dominique Lemoine).
(3) UNAF : projet afin de sensibiliser les citoyens au rôle de
l'abeille comme sentinelle de l'environnement.
(4) L'association Terres d'Abeilles, reconnue d'intérêt général, est
parrainée par l'Institut européen d'écologie

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Plus d'abeilles, plus d'humains...
Pour que les journaux financiers se mettent a relayer l'information,
c'est que cela doit commencer à devenir inquiétant...
Voilà déjà un bon bout de temps que plusieurs
scientifiques et biologistes ont tiré la sonnette d'alarme concernant la
disparition des abeilles. Pourtant cela semblait n'inquiéter personne.
Mais voilà que maintenant le journal « Les Echos » n'hésite plus à
écrire dans
un article daté du 20 Août 2007 :
Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur
disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.
Difficile de faire plus clair... Plus d'abeille, plus
d'humain !
Pour ceux qui me lisent depuis quelques temps, j'ai
plusieurs fois abordé le point de vue qui consiste à dire que toutes les
espèces vivantes (aussi bien végétales qu'animales) sont interdépendantes.
Et qu'en jouant aux apprentis sorciers avec les OGM et les produits
chimiques cela finira forcement par nous retomber dessus... Si dans la
majorité des cas, cette interdépendance ne se voit pas au premier abord,
dans le cas des abeilles, c'est assez trivial. Les abeilles sont
responsables de la pollinisation de plus de 80% des plantes, fleurs et
fruits de la planètes, sans abeilles nous perdons de fait la capacité à
nous nourrir. Les trois quarts des végétaux qui nourrissent l'humanité en
dépende... Pour reprendre la célèbre phrase d'Einstein, « sans abeille,
l'humanité ne tiendrait pas plus de 4 ans ».
Les Etats-Unis auraient déjà perdu plus de la moitié
de leurs abeilles et beaucoup d'autres pays sont touchés, y compris en
Europe. Les causes de cet effondrement (car c'est le nom donné par les
scientifique à ce qui est en train de se passer) restent pour l'instant
mystérieuses... Si aucun agent prit individuellement peut être incriminé, il
se pourrait bien que ce soit la combinaison de plusieurs traitements qui
expliquerait ce phénomène. Il semblerait également que les OGM soient un
des maillons de cette chaine mortelle. Grosso-modo, les larves des pyrales
ayant eu la bonne idées de toucher au maïs OGM, deviennent des organismes
propices à la diffusion d'un champignon qui combinait aux autres
pesticides utilisés provoquerait ce ravage chez les abeilles.
Ce qui est certain c'est que la responsabilité de
l'homme dans ce massacre ne fait plus vraiment de doute pour personne,
même si toutes les causes ne lui sont pas imputables.
Les pesticides et les OGM ne sont pas des solutions
d'avenir, n'oublions pas que l'agriculture biologique a les moyens de
nourrir l'humanité, la FAO la encore démontré récemment. Affirmer que les
pesticides et les OGM sont sans danger, c'est faire preuve d'une vue
étroite et bornée. C'est feindre de ne pas comprendre que le monde du
vivant est interdépendant, que nous pouvons être en vie seulement parce
que les autres espèces vivantes (végétales ou animales) existent, ne
serait-ce que pour nous nourrir.
Genfi

Maladie
de la disparition
Cet article ou cette section
traite d'un
événement récent.
Le texte peut changer fréquemment, et n'est peut-être pas
à jour. N'hésitez pas à participer et à
citer vos sources.
La
maladie de la disparition[1]
(en anglais Colony Collapse Disorder, ou CCD) est le nom donné au
phénomène de disparition des
abeilles
ouvrières des
ruches. D'abord circonscrit aux
États-Unis, le phénomène semble s'étendre à l'Europe
où des cas similaires ont été décrits en
Espagne,
en
Pologne, en
Allemagne, au
Portugal, en
Italie,
en Grèce,
en Suisse
et au
Royaume-Uni[2].
Les causes de cette disparition massive
et soudaine des ouvrières d'une colonie sont encore en phase d'étude.
L'influence de parasites, tels que les
acariens
et des maladies qui leur sont associées a été évoquée. Des épidémies
causées par les acariens parasites
Varroa
destructor et
Acarapis woodi ainsi que par le
pathogène Paenibacillus larvae ont déjà été documentées par le passé[3].
D'autres facteurs ont été évoqués : l'existence d'un agent pathogène non
identifié malnutrition des abeilles stress des abeilles dû à la
grande mobilité qui leur est imposée par les apiculteurs les louant pour
la pollinisation des cultures manque de diversité génétique des
abeilles. Enfin, certains évoquent les cultures intensives d'OGM
aux États-Unis. Aucune de ces hypothèses n'est, en mai 2007, confirmée.
Le champignon microscopique Nosema cerenae, ainsi que d'autres virus et
parasites ont été retrouvés dans le corps des abeilles mortes, faisant
de cet agent le responsable probable du phénomène de disparition.
Les disparitions d'abeilles ont été
décrites dès 1896, et ont reçu plusieurs appellations
[4].
Albert Einstein aurait un jour dit : "" Si les abeilles venaient à
disparaitre, l'homme n'aurait plus que quatre années devant lui. Sans
abeilles, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d'animaux, plus
d'hommes ""
[5].

Un pic de disparition est observé au printemps 2007
En 2007, les disparitions d'abeilles
ont atteint un pic alarmant, qualifié de catastrophique par les
spécialistes, menaçant la
pollinisation de plusieurs cultures maraîchères[6][7].
Les
pommiers, mais aussi les
amandiers, les
avocatiers, les
cerisiers, les
oignons,
les
concombres, le
coton, l'arachide,
le
melon, etc. dépendent de 90 % à 100 % des abeilles pour leur
pollinisation. L'impact économique de ces disparitions est estimé à
environ quinze milliards de dollars par an aux États-Unis
[3].
Certains apiculteurs ont perdu 70 % de leurs abeilles[8]
Les disparitions d'ouvrières, bien que
déjà observées par le passé, ont en 2007 de nouvelles caractéristiques
qui sont estimées alarmantes par le MAAREC (Mid-Atlantic Apiculture
Research and extension Consortium) : les abeilles ne reviennent pas à la
ruche et "disparaissent" littéralement, ce qui est un comportement
nouveau et très peu caractéristique de ces insectes les abeilles
mortes ne s'accumulent pas dans la ruche mais disparaissent. Les autres
caractéristiques de l'épidémie de 2007 sont que ces pertes sont
rapides : en une nuit, une colonie entière disparaît, ne laissant à la
ruche que la reine et quelques ouvrières le nombre de ruches touchées
est important enfin, les raisons de ces disparitions sont inconnues
[3].
Selon le Los Angeles Times du 27 avril 2007 citant des travaux d'expert
[9],
l'agent responsable de ces disparitions d'abeilles serait un
champignon
unicellulaire Nosema ceranae. Deux autres champignons parasites ainsi
qu'une demi-douzaine de virus ont été retrouvés dans les corps des
abeilles mortes. Il n'est donc pas possible d'être certain de manière
univoque de l'agent responsable. S'il est confirmé que le principal
agent est Nosema cerenae, un traitement par la fumagillin, un
fongicide, est possible, donnant l'espoir aux
apiculteurs de pouvoir enrayer ce phénomène. Les rapports
préliminaires impliquant les téléphones portables ne semblaient donc pas
fondés.
Un article du East Bay Express[10]
du 9 Août 2007
Est-ce que c'est le surménage qui tue les abeilles cite des
interrogations de scientifiques sur les méthodes employées par
l'apiculture industrielle et qui pourraient contribuer à la disparition
brutale des ruches. L'apiculture industrielle telle qu'elle est pratiqué
aux Etats-unis n'est pas différente des autres types d'élevage intensif.
Même si les abeilles ont plus de liberté de mouvement que n'importe quel
autre animal d'élevage, une exploitation apicole commerciale ressemble
plus à une cité HLM qu'à un pré campagnard.
Les ruches sont alignées rangées après
rangées, serrées les unes contre les autres. Dans la nature, on trouve
au maximum trois à quatre ruches par kilomètre carré. Une colonie
sauvage dispose d'une alimentation variée, tirant son alimentation du
pollent et du nectar de milliers de différents types de plantes. Dans
une exploitation industrielle, pour compenser le nombre déclinant de
fleurs disponibles, les éleveurs leur fournissent de la mélasse de maïs
à forte teneur en fructose - le même additif sucré qui est, entre
autres, à l'origine des problèmes de mauvaise hygiène alimentaire chez
les humains. Et tout comme les autres animaux d'élevage industriels, les
abeilles sont stressées quand on les parque dans des grands ensembles et
quand on les déplace fréquemment, comme c'est le cas avec les ruches aux
Etats-unis, transportées par camion d'une région à l'autre du pays. Le
stress rend les abeilles plus vulnérables aux parasites et aux maladies,
diminue leur capacité à fonctionner naturellement.
http://fr.wikipedia.org/wiki/
 Le
pollen de la discorde (vidéo) :
http://www.blip.tv:80/file/347281/
Requiem
pour les abeilles de Dominique Guillet :
http://www.liberterre.fr/
Les abeilles se meurent, le
gouvernement promet des mesures pour la filière apicole
10/10/2008 (Par Pierre MELQUIOT)
Les abeilles se meurent, le gouvernement promet des mesures pour
l'apiculture
Les abeilles se meurent, le gouvernement promet des mesures pour
la filière apicole. Selon l'INRA, la survie ou l'évolution de
plus de 80 % des espèces végétales dans le monde et la
production de 84 % des espèces cultivées en Europe dépendent
directement de la pollinisation par les insectes, qui sont pour
l'essentiel des abeilles.
Le gouvernement a promis des mesures pour « bâtir une filière
apicole durable en France » et sauvegarder les abeilles qui se
meurent, ces petits pollinisateurs sans qui nous ne pourrions
plus manger de fruits, et qui participent activement à la
biodiversité.
Selon l'INRA, qui tire la sonnette d'alarme depuis de nombreuses
années, « la survie ou l'évolution de plus de 80 % des espèces
végétales dans le monde et la production de 84 % des espèces
cultivées en Europe dépendent directement de la pollinisation
par les insectes. Or, ces insectes pollinisateurs sont pour
l'essentiel des abeilles, dont il existe plus de 1 000 espèces
en France, et elles sont en voie de disparition depuis plusieurs
années, notamment en raison de l'usage des pesticides.
http://www.actualites-news-environnement.com |
Mieux
comprendre le mal des abeilles pour préserver la biodiversité

La surmortalité des abeilles "n'est plus contestable" selon un rapport
parlementaire remis à Michel Barnier et Nathalie Kosciusko-Morizet.
Vendredi, le député de Haute-Savoie Martial Saddier a proposé de revenir
à une déclaration annuelle des ruches au plus tard d'ici le 1er janvier
2010 pour faire un inventaire précis et régulier du cheptel et mieux
comprendre de quoi il souffre. Pendant longtemps, les pesticides type
Gaucho ou Régent ont été pointés du doigt. Mais, malgré l'interdiction
de ces produits depuis trois ans, les abeilles continuent de disparaitre
de façon inexpliquée. Certains apiculteurs accusent désormais les
pesticides. Du sort des abeilles dépend le respect de la biodiversité.
C'est une menace pour la biodiversité, pour la production de fruits et
de légumes et pour le travail des apiculteurs : depuis vingt ans, une
disparition progressive des abeilles est constatée. La surmortalité est
désormais de l'ordre de 30 à 40% et ne cesse d'augmenter. Un mal que les
scientifiques ont encore du mal à expliquer. Pour tenter de sauver les
abeilles, Michel Barnier, le ministre de l'Agriculture, et Nathalie
Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, se sont
vus remettre vendredi un rapport parlementaire qui confirme la gravité
du phénomène et propose de tout mettre en oeuvre pour mieux l'expliquer
et à terme mieux lutter contre.
Jusqu'à présent, la majorité des apiculteurs accusaient les pesticides,
et notamment les insecticides utilisés par les agriculteurs dans leurs
champs, comme le Gaucho ou le Régent, d'être à l'origine de la mort des
abeilles. Or, ces produits sont interdits depuis trois ans. Et les
abeilles continuent de disparaitre de façon inexpliquée. Avec par
exemple des essaims en bonne santé apparente qui disparaissent d'un jour
à l'autre sans laisser aucune trace dans leur ruche. Désormais, les
parasites, et notamment le varroa, sont pointés du doigt.
Le député de Haute-Savoie Martial Saddier propose tout d'abord de
revenir à une déclaration annuelle des ruches au plus tard d'ici le 1er
janvier 2010 : supprimée en 2005 à des fins de simplification
administrative, elle doit permettre un inventaire précis et régulier du
cheptel. Martial Saddier préconise également la création d'un Institut
technique et scientifique de l'abeille. Michel Barnier lui a alloué un
budget de150.000 euros.
Parmi les leviers d'action évoqués également : redonner de la
nourriture, du nectar, aux abeilles en luttant contre la disparition des
fleurs, notamment sauvages, conséquence de la destruction des prairies
naturelles, des haies et de l'augmentation de la monoculture. Quelques
gestes simples suffisent pour cela : laisser un mètre carré d'herbe
sauvage dans son jardin ou laisser pousser librement sur le bord des
chemins. Les spécialistes estiment que si 0,5% de l'espace naturel était
laissé en friche en France, les abeilles retrouveraient de quoi se
nourrir sans difficulté. A mettre en parallèle avec un autre chiffre
évoqué par Michel Barnier : 9% de la valeur alimentaire mondiale est
liée à la pollinisation, c'est-à-dire à l'activité des abeilles.
http://www.europe1.fr
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